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Ce fut la première édition des Rencontres Astronomiques Amateurs depuis l’épisode COVID. Contrairement aux éditions précédentes, elle ne s’est déroulée que sur une demi-journée au lieu d’une journée complète. Comme vous allez le constater, cette rencontre 2024 n’en fut pas moins passionnante.
La première conférence portait sur l’évolution du concept de gravité « d’Aristote à Einstein ». En effet, cette force universelle n’était au départ perçue que comme étant propre à notre planète. Facilement compréhensible quand on pense que la Terre est au centre de l’Univers. Les travaux de Copernic (héliocentrisme) et de Newton ont permis de comprendre que cette force s’étend dans tout l’Univers. Après l’introduction par Einstein du concept d’espace-temps et de ses déformations, cette force apparaît d’une façon bien différente de celle que l’on en avait durant l’Antiquité.

La conférence suivante n’était pas a proprement parler sur l’astronomie. Elle portait sur les fours solaires ! Pas ceux du genre de Font Romeu, mais ceux utilisés pour faire la cuisine ! On a pu voir les choix techniques, la réalisation et la diffusion auprès du public, en France ou encore en Afrique.

Nous avons ensuite assisté à une présentation d’une maquette du système solaire proposée par le Ciel Mélusin. Réflexion autour de l’échelle a adopter, matériaux, conception et réalisation. Pour avoir des planètes telluriques qui ne soient pas trop ridicules, le Soleil à été exclu de la maquette. Le choix s’est arrêté sur une Mercure de deux centimètres de diamètre, qui donne soixante pour Jupiter, mais dans ce cas le Soleil devrait mesurer presque six mètres ! Raison pour laquelle il n’a pas été représenté. En revanche, dans cette maquette notre planète mesure cinq centimètres, bien plus que celle de notre maquette où elle est inférieure au centimètre.
La conférence sur le thème des impactites (roches structurellement modifiées à la suite d’un impact de météorite), a malheureusement été annulée pour problème de santé de l'intervenant.
Jamais à court d’idée, Éric Chapelle a alors proposé un débat sur l’arrivée de la technologie du « visuel assisté », télescopes ou lunettes automatisés. Très pratiques à l’emploi car en moins de cinq minutes on peut voir la cible de son choix, même en n'ayant aucune connaissance particulière du ciel. On peut aussi arguer que la pratique « traditionnelle » ne finisse par se perdre au fil du temps. Ce sont deux visions différentes de l’astronomie, et l’essentiel est que chacun y trouve son compte.
Une réflexion sur l’influence de l’astronomie sur le monde artistique venait conclure cet après-midi. Pourquoi ces cieux bleus ou dorés avant la Renaissance, comment Lord Ross et son Léviathan ont modifié notre perception du ciel profond, où s’arrête la science pour se faire art ainsi que les convergences cognitives entre ces deux mondes qui semblent s’opposer. Beaucoup de questions qui ont été abordées pour démontrer ces liens bien plus étroits que l’on pourrait imaginer au premier abord. Malheureusement il ne fut pas possible de prendre de photos.
La dernière conférence avait pour thème les horloges cosmiques. Les connaisseurs auront bien entendu deviné que l’on y parlait des pulsars. Ces étoiles à neutrons qui émettent des jets d’ondes radio et qui sont d’une stabilité remarquable, d’où le qualificatif « d’horloge » qui rivalise aisément avec nos horloges atomiques. Cependant au cours de centaines de millions d’années, le ralentissement est quand même important. Pour une bonne interprétation, il faut commencer par traiter le signal pour compenser la diffusion due à la matière interstellaire (à l’image de celle d’un prisme sur la lumière blanche) et aussi compenser le fait que le radiotélescope n’est pas immobile. En effet ce dernier suit logiquement les mouvement de notre planète, qui tourne sur elle-même. Il faut aussi prendre en compte son déplacement autour du Soleil, la rotation sur lui-même du système Terre-Lune et les perturbations gravitationnelles provoquées par les géantes gazeuses. Une fois le signal calibré (à l’aide de cartes graphiques de « gameurs ») la précision temporelle peut être de l’ordre de la dizaine de nanosecondes, ce qui représente une trentaine de mètres pour des sources situées à plusieurs centaines voire milliers d’années-lumière, autrement dit, une précision diabolique ! Ces forte contraintes de précision ont permis de mettre à l’épreuve la théorie de la relativité et celle de l’universalité de la chute des corps. Ceci à aussi permis de mettre en évidence un « brouhaha » d’ondes gravitationnelles de basse fréquence, confirmé par trois équipes indépendantes (française, américaine et australienne), dans une étude publiée le 29 juin 2023.

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Martin

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