2 avril : journée de l'astronomie

à l'Espace Mendès-France de Poitiers

 

 

4 mai : le GRETA du lycée Jean Moulin a travaillé pour l'ObservaThouars

            

9 mai : prêts pour le transit de Mercure...

28 juin : intervention au collège François Villon de Saint Varent

 

6 août : la Nuit des Etoiles

 

3 et 4 septembre : la Montgolfiade de Thouars

 

10 septembre à Loudun : Sommes-nous seuls dans l'univers ?

 

16 octobre à Mignaloux-Beauvoir : Festiv'Solidaire, Soleil, Energies, Solidarité


Rencontres en 2016
  
Le transit de Mercure le 9 mai 2016 par le club Agnès et Pierre Bourge :                                page 3
Le transit de Mercure peut se produire 13 à 14 fois dans un siècle parce que la planète est proche du soleil et ses révolutions autour du soleil sont fréquentes. Ces transits se produisent en mai ou en novembre. Prochain transit le 9 mai 2016, visible en France.

La détection d’exoplanètes par Pierre Burlot d’Astronomie Nova

Giordano Bruno né en Italie en 1548 à Nola qui a pressenti l’existence des exoplanètes est mort sur le bucher le 17 février 1600 à Rome car il a toujours refusé de renier ses idées.
En mars 1995, Michel Mayor et Didier Quelez ont détecté la première exoplanète.
Quelles techniques pour les découvrir ?
- méthode des vitesses radiales : l’influence d’un petit objet (une planète ) orbite autour d’un autre beaucoup plus massif (une étoile) . Le plus petit corps produit un effet de changement de vitesse sur le plus gros de telle sorte que les 2 objets semblent tourner autour d’un barycentre commun : c’est une méthode spectroscopique pour mesurer la vitesse des objets.
- effet Doppler Fizeau : c’est le décalage spectral. Lorsqu’une planète passe devant son étoile, les raies du spectre sont modifiées.
- méthode des transits (éclipses) : le passage de la planète diminue apparemment la luminosité du soleil. On mesure les faibles variations périodiques de la luminosité de l’étoile lorsque la planète passe devant elle.
- observation directe avec un télescope géant.

Agenda des Clubs

Après un dîner fort appétissant qui a fait le régal de tous, vers 20 h 30, nous sommes retournés au planétarium, où, confortablement assis, nous avons suivi avec intérêt la conférence de madame Agnès Acker de l’université de Strasbourg  : Déchiffrer les couleurs du cosmos

On se pose parfois les questions suivantes :
- Pourquoi le soleil est-il rouge au couchant après avoir été jaune dans la journée ?
- Pourquoi le ciel est-il bleu ?
- Pourquoi Mars est-elle la planète rouge ?
- Pourquoi la végétation est-elle surtout verte ?
Agnès nous répond en parlant de spectre de lumière, de raies absorbées. Les couleurs du cosmos révèlent la composition des objets observés. Avec de superbes images colorées, la démonstration est assez facile à suivre. Elle termine en montrant l’importance des découvertes faites par les amateurs qui découvrent de nombreuses nébuleuses planétaires. (photos 16 à 21)
Le parfait amateur doit :
avoir du bon matériel
posséder les techniques de l’astrophotographie
avoir le moins possible de pollution lumineuse
Il faut rechercher la cible dans la base EDT (exoplanet transit database) base de données
Les données sont envoyées à la société tchèque d’astronomie . Elles enrichissent alors la base.
Un guide intéressant à consulter: le guide de Bruno Dauchet.

Le retour à 9 dans le minibus nous a permis de passer des très bons moments. Eugène nous a quittés en soirée. Arrivée à Thouars vers minuit.

Ginette B.

Comment détecter les météorites ? par David Chiron des Têtes en l’air de Marigny               page 2
Fripon
, unique au monde, est un programme de détection des météores et des météorites afin de les récupérer après leur chute sur terre. Il fonctionne 24h/24.
Il existe un réseau de 100 caméras dispersées dans toute la France et d’une vingtaine d’antennes : on a dressé une carte des caméras (45 sont en service, 50 en 2016 ). Elles sont destinées à filmer les météorites.( 30 images/seconde )
Objectifs : mieux identifier les sources des météorites et connaître leur corps parent
But : enrichir la collection
Problèmes à notre époque : on voit mal les cailloux qui tombent du ciel.
Comment aller chercher une météorite tombée dans un champ quelconque ?

A Marigny, le club des astronomes amateurs, vient de s’associer au programme FRIPON . Une caméra et une antenne ont été installées à Marigny le 12 mars 2016 . Le matériel informatique nécessaire à la collecte transmet les données à l’observatoire de Paris où elles sont traitées et analysées par des spécialistes. (photo 6)
Pour plus amples informations, consulter le site : http://ceres.geol.u-psud.fr/fripon/

La détection des nébuleuses planétaires par Gérard Martineau de la Société Astronomique Poitevine :
Pour trouver une nébuleuse planétaire :
- Il faut photographier le ciel
- Scruter la zone à la recherche d’une tache floue
- Analyser l’image sur un logiciel
Il nous a montré une caméra spectroscopique qui s’installe à l’oculaire de tout télescope . Le spectre de la lumière est un ensemble de raies. Chacune est associée à un type d’atome. On peut donc par ce biais déterminer la composition chimique d’une étoile, d’une nébuleuse… (photos 7 et 8)
Agnès Acker reprend ce thème dans sa conférence du soir.

De 16 h à 17 h 30 : Pour changer de lieu de conférence, Eric Chapelle nous conduit au planétarium pour une séance pédagogique : en utilisant la voûte étoilée, il nous montre le grand intérêt des coordonnées équatoriales ( indépendantes du lieu d’observation) par rapport aux données azimutales. C’est l’occasion de définir le rôle des tropiques et du jour sidéral.

Observation du soleil par Jean Charles Le Tarnec du club astronomie de Saint Benoît.
Même sans image, on peut faire de l’astronomie en captant les ondes radios : les avions, les ballons sondes, les conversations par exemple celles des stations spatiales, MIR, ISS, les phénomènes naturels.
On peut même écouter Jupiter et Io, le soleil, les taches solaires, les ondes magnétiques de la Terre qu’on peut mesurer jour et nuit avec ou sans éruptions solaires.

Les maquettes du système solaire de l’Observathouars par Robert Poudret :
Grâce à un document montré sur écran et aimablement photocopié par Eric Chapelle pour être distribué aux participants, R. Poudret montre une disposition de chacune des maquettes des planètes autour du soleil le 2 avril 2016 à Poitiers. Profitant de la présence de ces objets dans la salle, E.Chapelle souligne la petitesse de Mercure par rapport au soleil, ceci dans le but de nous préparer pour le 9 mai 2016, jour du transit de Mercure devant le soleil.

Pendant ce temps, Michel Page a installé son planétaire, à l’entrée de l’EMF pour le bonheur des visiteurs, jeunes et moins jeunes. (photos 9 et 10)
Il faisait beau et sur le toit, l’ObservaThouars a mis en station son télescope Dobson couplé avec le Coronado de Mr Claude Bernard. Une tache solaire était bien visible et on a aperçu furtivement une très belle protubérance. (photos 11 à 14)

Samedi 2 avril  2016 : Rencontres astronomie à l’Espace Mendès-France de Poitiers                page 1

A 8 heures 20, nous sommes partis avec le minibus neuf du CSC. Nous étions 10 présents  : Robert P. notre chauffeur émérite, Daniel M, Françoise et René S., Jacqueline et Michel P., Claire J., Jeannick B., Ginette B. Eugène de M. nous a suivis avec sa voiture, Michel P. l’a accompagné.

Vers 10 heures, nous sommes arrivés et nous avons été reçus autour d’une table très conviviale avec boissons fraîches, chaudes, nombreux en-cas et fruits. (photo 1)

A 10h 40, Mr Didier Moreau, directeur de l’Espace Mendès France, présente le programme de la journée.
Il nous apprend qu’en 1978 c’est la naissance de l’association - loi 1901- qui va gérer l’Espace Mendès France qui a été construit dans les années 1983-1988.
Ce lieu multiple a pour vocation de  :
- populariser la recherche et les métiers scientifiques
- éduquer aux sciences et aux techniques
- entretenir des débats citoyens.
Cet Espace dont l’influence s’étend dans le monde est critiqué  : certains qualifient son architecture «  d’art brutal  ». 137000 personnes l’ont visité en 2015. L’EMF va présenter une exposition sur la COP 22 du Maroc.
L’observatoire de Floirac près de Bordeaux va sans doute être réhabilité pour servir de lieu de rencontre des astronomes amateurs.

Mr Eric Chapelle, animateur scientifique astronomique de l’EMF à Poitiers explique le programme de la journée, espère des échanges entre les membres des ateliers présents et invite le 1er intervenant Olivier Sauzereau qui va nous entretenir d’astrophotographie.

Vers 11 heures, Olivier Sauzereau nous accroche immédiatement avec son éloquence et son enthousiasme. Il pratique l’art de l’astrophotographie qu’il fait partager avec passion. Il photographie le ciel et ses objets avec comme premier plan des monuments, des personnages, des paysages… terrestres, en début ou fin de nuit, entre chien et loup. Il utilise souvent une chambre photographique et obtient des négatifs 9 cm sur 13 cm qui, numérisés, donnent des fichiers de 500 Mo.
Monsieur Sauzereau parcourt le monde avec sa compagne et son fils dans un véhicule aménagé sur mesure  : un 4*4 Land Cruiser (620000 km au compteur) et avec son télescope un Newton Cassegrain qu'il a réalisé lui-même. Il a vu, entre autres, 10 éclipses totales de soleil . Récemment, il s’est installé dans les collines de Vendée à La Chapelle aux Lys près de La Chataigneraie.
Il nous parle de son livre «  Voyage vers le soleil noir  » qui retrace son périple en train de Nantes à Novossibirsk où doit se dérouler un éclipse totale de soleil. Il est passé par Meudon, Prague, Cracovie, chacun de ces lieux a connu des astronomes célèbres.
Mr Sauzereau est un spécialiste des œuvres de Jules Verne et il a emporté «  Michel Strogoff  » durant son voyage. On rencontre beaucoup de points communs entre ce livre et le voyage d’Olivier. (photos 2 et 3)
Puis ce dernier nous raconte la construction épique d’un observatoire au Kenya avec un ami photographe animalier.
Pour terminer, il nous invite à venir au festival «  Venez cueillir vos étoiles au Lys  » les 20 et 21 août à La Chapelle aux Lys.

Après un délicieux repas self service dans l’EMF (photos 22 et suivantes), l’après-midi est consacré aux interventions des ateliers présents.

L’Astroblème de Rochechouart par Marie-France Yserd
La météorite de Rochechouart  est tombée en Charente et Limousin il y a environ deux cents dix millions d’années. 6 milliards de tonnes se sont abattus en ces lieux à la vitesse de 20 km/s. Sans doute mesurait-elle 1 km de diamètre. La vie du pays a été détruite et modifiée sur une grande surface. (photos 4 et 5)
On a établi une carte des chutes de météorites
Le célèbre Météor Crater d’Arizona est certes spectaculaire, mais il présente moins d’intérêt géologique que celui de Rochechouart  : ce dernier a gardé presqu’intacts les effets sur les couches géologiques internes.
Pour informations, lire l'article : https://fr.wikipedia.org/wiki/Astroblème de Rochechouart-Chassenon

Journée de l'Astronomie à l'Espace Mendès-France



Le Soleil du 4 mai qui chauffait dans la cour du Lycée pour fêter l’union du télescope Coronado avec le Dobson n’a pas tenu ses promesses de luminosité et de chaleur pour le transit de la planète Mercure, le 9 mai suivant.
En effet, dès le matin en scrutant le ciel, nous avons tous compris que le Soleil ne brillerait que par son absence l’après-midi.
Malgré tout, avec entêtement, les plus acharnés de l’atelier astronomie du CSC de Thouars ont monté le tivoli, prêté par la ville, non loin de l’horloge de la place Lavault.
Nous étions une bonne dizaine pour animer l’après midi. Un télescope a été monté et malgré le temps couvert, les élèves, cm1 de l’école Ferdinand Buisson, des petits de l’école Saint Charles et des 4èmes du collège Marie de la Tour d’Auvergne sont venus voir le transit de Mercure sur l’écran de l’ordinateur par liaison internet.
Même au pic du Midi et à l’observatoire de Paris, les nuages ont empêché une bonne vision du phénomène qui ne se produit que 13 fois dans un siècle !
Les élèves ont posé beaucoup de questions et profité des explications enrichissantes des doctes membres de l’atelier :
- Grâce au planétaire, Michel montrait le fonctionnement du système solaire sous le tivoli
- Au télescope, les enfants pouvaient regarder sur la place un gros Soleil en contre-plaqué ( 1 mètre de diamètre ) et une petite bille sur ce Soleil qui simulait Mercure, une planète guère plus grosse que la Lune, très proche du soleil. Cette expérience permettait de se faire une idée du phénomène : le transit de Mercure qui a duré 7 heures !
- Avec Stellarium, Daniel a pu montrer une simulation précise du transit
Chaque membre de l’atelier a pu répondre aux questions des curieux en groupe ou en solitaire.

Une visite surprise a plu à tous : celle de l’inspecteur de l’école primaire.
Malgré le temps maussade, des boissons et des gâteaux confectionnés par Annette P. et Jaqueline P. ont redonné du tonus à l’équipe de l’atelier astro. Nous avons fait bon cœur contre mauvaise fortune et c’est ainsi que nous avons passé un bien bel après-midi.

Ginette B.

après-midi du 9 mai 2016, pendant le transit de Mercure...


L'ObservaThouars a participé à la Montgolfiade de Thouars en présentant son matériel au public :
- le Dobson avec le Coronado de Mr Claude Bernard en parallèle,
- un Solarscope, piloté par Eugène, qui donne une vue du Soleil en toute sécurité par projection sur un écran,
- le planétaire de Michel,
- et nos maquettes du système solaire.
Ecoutez l'interview de Robert P. au micro de Radio Val d'Or :

 

Le samedi 3 le Soleil a brillé tout l'après-midi, nous montrant deux belles taches, mais nous n'avons pas eu la chance d'observer d'éruption avec le Coronado.
A notre question "que voyez-vous ? " posée aux utilisateurs du Dobson, on nous répondait "il y a deux petites taches". Nous avons alors fait appel à nos maquettes pour expliquer que ces "petites" taches avaient une étendue de deux ou trois fois la Terre...
Le public jeune a été surtout intéressé par le planétaire.

Mais dimanche le ciel est resté nuageux, rendant inutiles le Dobson et le Solarscope. En remplacement nous aurions aimé pouvoir utiliser Stellarium mais une trop grande luminosité sous le tivoli ne le permettait pas.

Loudun, 10 septembre 2016 :

La conférence : le cadre :

 

En extérieur le conférencier Jean-Charles Le Tarnec avait mis à disposition du public un Coronado qui n'est plus un inconnu pour nous. Nous avons cependant constaté que pour observer une éruption solaire il est préférable de la placer au centre du champ de vision au lieu de centrer le Soleil.

Encore en extérieur, avait été déployé un dispositif permettant "d'écouter" la chute de météorites grâce à un astucieux système :

- en pénétrant l'ionosphère les météorites ionisent celle-ci,
- les ondes émises par un radar militaire situé dans les environs de Dijon sont alors réfléchies par l'ionosphère vers le sol,
- une modeste antenne permet de détecter ces ondes réfléchies,
- le signal reçu est transcrit en un son aigu et en une image.

Nous avons ainsi pu "entendre" plusieurs chutes de météorites.
Pour en savoir plus cette technique consultez l'article du club de Réaumur avec ce lien


Alors la conférence proprement dite a pu commencer. Jean-Charles Le Tarnec nous a parlé de :

- l'observation en astronomie, le visuel n'étant qu'une très faible partie du spectre des ondes émises par les objets célestes,
- l'historique de la radioastronomie : née fortuitement en 1932 par C. Jansky alors qu'il travaillait pour les Laboratoires Bell Telephone sur la cause de perturbations sur les radiocommunications transatlantiques en ondes courtes,
- radioastronomie : une place pour l'amateur ? L'expérience vue en extérieur en est un bon exemple,
- voyage dans l'atmosphère terrestre,
- la détection des météorites par radio, expliquée ci-dessus,
- radioastronomie solaire : une question de rayons X,
- radioastronomie planétaire : le cas de Jupiter, dont les perturbations électromagnétiques sont faciles à écouter avec un équipement assez simple,
- les messages ou la (radio)astronomie à l'envers : émissions destinées à d'éventuels extraterrestres,
- sommes-nous seuls dans l'univers ? J-C Le Tarnec s'est abstenu d'y répondre, en l'absence de preuve à l'heure actuelle.

Mais cette dernière question a suscité une réaction dans le public où il a été évoqué qu'en dehors de ce cadre purement scientifique il pouvait exister des contacts, par télépathie, avec des extraterrestres. On a aussi évoqué les OVNI et les mondes parallèles... Avec tact J-C Le Tarnec a répondu qu'il comprenait que l'on puisse sincèrement croire à ces phénomènes mais qu'il pouvait plutôt s'agir d'une illusion.