activités de février 2024
Méga amas de galaxies. Voir explications en page précédente si vous êtes membres de l'ObservaThouars vous pourrez lire la suite <a href= '../membres/C&E-HS-47/HS-47a.html' target='_blank'>ici</a>

Dans la presse :

Article élogieux avant la Nuit... ... après la Nuit

Nuit des Étoiles d'hiver le 9 février

Nous avions annoncé que la manifestation serait annulée en cas de mauvais temps et nous ne savions que faire ! En effet la température était plutôt agréable pour la saison et il ne pleuvait pas, parler de mauvais temps serait excessif ! Dans le courant de l’après-midi nous pensions encore devoir annuler l’animation mais deux heures avant la soirée, malgré les prévisions, une belle éclaircie survenait alors qu’elles furent bien rares durant la semaine précédente.             Alors que faire ? Nous avons décidé de maintenir l’événement mais avec une             voilure réduite. Nous nous sommes donc retrouvés à quatre avec deux instru-             ments (les télescopes de Daniel et Martin). Entre temps, il fallait s’y attendre,              les nuages étaient de nouveaux présents ! Cela n’a pas démotivé les visiteurs              (entre 20 et 30, personne n’a compté exactement), relativement nombreux              au vu des conditions météo. Les nuages nous ont offert quelques petites fenêtres             sur le ciel par lesquelles nous avons réussi a observer  (furtivement) Jupiter  et              les Pléiades. Les plus grandes trouées
ne permettaient même  pas de voir              Cassiopée entièrement, où il manquait au moins une des étoiles à chaque fois,              alors que cette constellation est plutôt assez   compacte. Une  autre  belle              trouée nous a laissé voir la Ceinture d’Orion, mais pas son Épée contenant la majestueuse Grande Nébuleuse (M 42). Cette soirée n’a donc pas tenu ses promesses de voir beaucoup d’étoiles ! Toutefois si les observations ont été frugales, nous avons pu prendre le temps de répondre aux nombreuses questions posées. Au final le public est reparti ravi par cette soirée et ceci est déjà une petite victoire. Là aussi il fallait s’y attendre, les nuages ont joué avec nous, car une fois les télescopes rangés le ciel était totalement dégagé alors que ce n’était vraiment pas le cas dix minutes plus tôt ! Certains (croisés quelques jours plus tard) nous ont même affirmé qu’ils ont failli revenir alors qu’ils étaient sur le chemin de retour ! Quelques uns l’ont peut-être réellement fait mais nous n’avons pu le constater car nous étions quelques centaines de mètres plus loin, chez Robert qui nous avait invités à nous réchauffer autour d’un bon vin chaud. Une heure plus tard, les nuages étaient encore une fois de retour et en prime il y avait même quelques gouttes de pluie pour les accompagner. On peut dire que nous avons échappé au pire !

Martin

atelier du 16 février

Cela faisait bien longtemps que la conjonction d’un ciel (relativement) dégagé accompagné de températures clémentes (pour la saison) ne s’était présentée. Nous ne pouvions passer à côté de cette occasion de sortir le télescope. Nous avons observé la Grande nébuleuse d’Orion (M 42) puis la Lune. Nous aurions bien voulu contempler la comète 12P Pons/Brooks dans la constellation du Lézard, malheureusement les nuages ont fait leur apparition. cela fait un certain temps qu'on n'avait pas sorti le Dobson avec le smartphone de Robert à l'oculaire du Dobson dernier clin d'oeil de la Lune pour nous dire bonsoir Cependant ils ne se présentaient que sous la forme d’un léger voile, de ce fait Jupiter restait accessible. Peu de temps après le ciel était complètement bouché, nous nous sommes donc réfugiés bien au chaud.
Concernant les actualités, nous avons répondu au questionnaire de l’AFA au sujet de la Nuit des étoiles d’hiver, puis évoqué le contenu de la réunion avec l’atelier d’archéologie (le 5 février), de la visite des souterrains de Jules Ferry et de l’église des Jacobins qui s’en sont suivies (le 15 février). Un temps envisagée en juin puis ensuite en mai, la journée découverte en partenariat avec l’atelier archéologie devrait finalement avoir lieu le 7 septembre.
bon anniversaire Ginette Tout en dégustant une galette fourrée à la framboise (pour l’anniversaire de Ginette), nous avons fait le point sur les prochaines animations : la soirée observations à Luzay et notre intervention à Ducey. Pour cette dernière, Robert nous a mis en garde sur la possible complexité des questions auxquelles nous serions confrontés, par exemple sur la formation du système solaire.
Cela faisait une excellente transition pour le sujet suivant, l’astéroïde (16) Psyché, très brièvement abordé lors du précédent atelier. La sonde du même nom (lancée en octobre 2023) pourrait en effet renforcer ou invalider le modèle communément admis, en particulier sur la formation des planétésimaux primordiaux. Ensuite, n’ayant pu observer la comète 12P Pons/Brooks au télescope, nous l’avons regardée en photo tout en parlant de ses changements soudains de luminosité dus aux éruptions périodiques d’un cryovolcan.

E01 :  Vue d’artiste de l’astéroïde 16 Psyché et de la sonde envoyée pour l’étudier. E02 :  L’année dernière la comète 12P Pons/Brooks a fait parler d’elle car sa luminosité variait épisodiquement, mais aussi pour la forme que prenait la coma lors de ces sursauts, rappelant un célèbre vaisseau (Millennium Falcon) de l’univers Star Wars. E03 :  Évolution en images d’un des sursauts survenus en juillet 2023. E04 :  Évolution de la luminosité de plusieurs sursauts consécutifs fin 2023. la fréquence des sursauts est corrélée avec la période de rotation de l’astéroïde, suggérant fortement la présence d’un cryovolcan et ses éruptions.

Nous avons terminé cette soirée en partageant quelques photos, dont une montrant la défaillance critique d’Ingenuity (l’hélicoptère accompagnant Perseverance sur Mars),
D01 :  Peu de temps avant la fin de son vol (le 18 janvier 2024), Ingenuity a perdu le contact avec Perseverance, provoquant sa chute (d’environ un mètre). L’atterrissage non contrôlé a laissé quelques traces irrémédiables. Dans le choc avec le sol, une des hélices s’est brisée, l’empêchant de voler à nouveau. Cette fin tragique ne doit pas faire oublier que le petit hélicoptère est allé bien au-delà des attentes. D02 :  La silhouette de la statue de la Foi Victorieuse coiffant la tour centrale de la Giralda se dessine sur le disque solaire.</br> 900 mètres séparent le photographe de la célèbre Cathédrale. Le 24 juillet 2023 à Seville (Espagne), 6D II, 600mm, f/18, 100 ISO, 1/4s. D03 :  La Lune, Vénus et Mars forment un beau triangle (presque) équilatéral. Les deux premières sont aisément identifiables, Mars l’est moins facilement. Cette dernière se trouve sur la gauche de l’image à la même hauteur que la Lune. Le 8 février 2024 à Shizuoka (Japon), D810A, 135mm, f/4, 800 ISO, 1s. D04 :  On pourrait penser qu’il s’agit de la même conjonction que sur l’image précédente et que Mars serait masquée par l’arbre (olivier ?), mais il n’en est rien ! Ici la planète très lumineuse est Jupiter et tout le monde avait déjà reconnu la Lune. Le 15 février 2024 à Morón de la Frontera, proche de Seville (Espagne), 5D IV, 40mm, f/3.5, 640 ISO, 8s. D05 :  Évolution de la queue de la comète 12P Pons/Brooks entre le 10 et le 13 février 2024. Sur les côtés : à Martinsberg en Autriche, télescope RASA 11, caméra
  QHY 600 ; au centre : à Beryl Junction dans l’Utah (USA), télescope RASA 11, caméra ASI 2600MC. D06 :  Les mêmes images replacées sur une carte du ciel générée avec Stellarium. D07 :  Outre cette belle aurore boréale, on peut aussi voir (sur la gauche) le Grand Carré de Pégase (dont une des étoiles est masquée par l’horizon) et Cassiopée (en haut). Une fois ces constellations localisées, on retrouve assez facilement la galaxie d’Andromède (petit halo faiblement visible). Le 13 février 2024 sur la côte sud-ouest de l’Islande, X-T4, 21mm, 800 ISO, 8s. D08 :  Une aurore bien que très faible est présente ici aussi mais le spectacle est assuré par un joli bolide. La forme inattendue de la queue du météore trahit un léger mouvement de l’appareil pendant la pose. Petit coup dans le trépied ou déclenchement sans retardateur ? On peut aussi retrouver la galaxie d’Andromède (dans la même région que sur l’image précédente), mais le cadre resserré ne permet pas d’identifier les constellations au premier coup d’œil. Le 14 février 2024 à Loch Fleet dans les Highlands en Écosse, D800E, 24mm, f/2.8, 3200 ISO, 4s. et une autre d’un halo lunaire particulier. Souvent vus avec une forme parfaitement circulaire et provoqué par la présence de cristaux de glace hexagonaux, ici on pouvait le voir (cas beaucoup plus rare) avec forme une ovale ! On parle alors de halo circonscrit. Ce n’est pas à cause d’un objectif de mauvaise qualité, mais de cristaux de glace qui se présentent sous forme de bâtonnets qui tombent parallèlement au sol.

B01 :  Les différentes photos de « base » et le photomontage final (en bas à droite) d’un halo lunaire circonscrit, se présentant avec une forme ovale. Le 20 janvier 2024 à Maulais, NEX-5T, 12mm, f/2, 100 ISO, temps de pose indiqué sur l’image. B02 :  Les parties les plus intéressantes de chaque photo ont été combinées pour obtenir le résultat. Le ciel et le halo avec 5s de pose ; les étoiles avec 2s de pose (moins surexposées qu’avec 5s) et pour finir la Lune avec 100ms de pose. Ainsi cette dernière tout en restant surexposée dévoile tout de même sa phase gibbeuse (58%). Le 20 janvier 2024 à Maulais, NEX-5T, 12mm, f/2, 100 ISO. B03 :  La photo présentée lors de l’atelier précédent ayant fait l’objet d’une petite devinette concernant les constellations. Le 19 janvier 2024 à Maranzay, NEX5-T, 12mm, f/2, 1600 ISO, 5 x 20s. B04 :  Et voici la réponse. Au centre on reconnaît la Couronne Boréale et le Bouvier, sur la gauche Hercules. Dans les coins en haut, on trouve à gauche une petite portion du Dragon et à droite un des bouts des constellations de la Chevelure de Bérénice et de la Vierge.

Martin

atelier du 2 février

À notre arrivée le ciel était plutôt bien dégagé, en tout cas de bien meilleure qualité envisagée par les prévisions. Peut-être était-il imperceptiblement voilé et aurions-nous pu sortir le télescope, d’autant que la température était supportable comparativement aux semaines précédentes. Cependant l’ordre du jour étant assez conséquent, nous avons choisi de passer directement en salle. À notre sortie, il était totalement bouché et en accord avec ce qui était annoncé ! Ce qui soulagea notre conscience d’une probable occasion manquée.

Nous avons commencé en réfléchissant à l’organisation des animations à venir. De la plus proche, la semaine suivante puis de celles plus lointaines, à la fin du printemps prochain. Le 9 février, nous allons participer à la Nuit des étoiles d’hiver, comme l’année dernière et avec le même format. Nous avons enfin eu l’autorisation de nous installer à l’Orangerie, ou plus exactement sur le terrain de foot du collège. Les visiteurs pourront se garer sur le parking de l’Orangerie et accéder au lieu d’observation en empruntant les escaliers.

Plus loin dans l’espace et dans le temps, on retrouve la sortie prévue de longue date et maintes fois reportée : notre retour à l’école de Ducey, dans la Manche. Pour des questions liées aux règles actuelles de l’emprunt du minibus, nous devons arrêter une date bien à l’avance, ce qui nous prive de pouvoir choisir la meilleure fenêtre météo au dernier moment. Cette sortie sur deux jours devrait se situer aux alentours de la fin mai et à peu de choses près ressemblera à celle de 2018. Robert sera en mesure de nous apporter plus d’informations à ce sujet lors du prochain atelier.

réunion le 5 avec des membres de l'atelier archéologie. La date de notre animation commune n'est pas encore fixée La dernière activité anticipée est celle imaginée en collaboration avec l'atelier d’archéologie. Suivant les premières suppositions, elle aurait lieu le 15 juin à l’Hôtel Tyndo. Cette dernière n’étant qu’au stade des hypothèses, nous avons mis à profit notre imagination. Une réunion avec les archéologues (le 5 février) devrait permettre de dégrossir les contours de cette animation hybride.

Nous avons terminé en partageant quelques photos dont certaines liées à l’actualité. Ainsi nous avons brièvement abordé trois sujets. L’astéroïde Psyché à l’occasion du lancement d’une sonde (en octobre 2023) qui va l’étudier plus en détails et deux autres liés à une même image mais complètement indépendants. Voulant capturer la comète 12P Pons/Brook, un photographe a constaté une étrange lueur bleue émanant d’un lot de satellites Starlink et se demandant ce qui pouvait en être la cause. Un nouveau revêtement ou plus simplement la propulsion ionique ? Ces trois thèmes pourraient être plus largement développés lors de futurs ateliers.

A01 :  Sable charrié lors de la dernière crue du Thouaret au voisinage de la passerelle de la Coindrie. La présence de nombreux coquillages sur le banc de sable apporte une ambiance presque marine ! Le 5 janvier 2024 à la Coindrie, NEX5-T, 12mm, f/2, 1600 ISO, 5 x 20s. A02 :  Jupiter et deux de ses satellites visibles au travers du clocher de l’église de St-Pierre de Maulay. Le 12 janvier 2024 à Maulais,</br> NEX5-T, 135mm, f/2, 5 x 500ms pour le ciel, 5 x 20s pour l’église. A03 :  Le dolmen (le plus proche du parking de la nécropole de Monpalais) encadré par Orion, les Hyades, les Pléiades, la Lune et Jupiter. Cette dernière se trouve à proximité de l’horizon, camouflée dans les branchages à la verticale de la Lune. Le 19 janvier 2024 à Maranzay, NEX5-T, 12mm, f/2, pour la Lune : 5 x 4s à 100 ISO et pour le reste : 5 x 20s à 1600 ISO. A04 :  Plus facile de dénicher Jupiter en recadrant. Le 19 janvier 2024 à Maranzay, NEX5-T, 12mm, f/2, pour la Lune : 5 x 4s à 100 ISO et pour le reste : 5 x 20s à 1600 ISO. A05 :  Une demi-heure après, c’est maintenant la Lune qui est sur le point de se coucher. Ici la mise au point a été faite sur le dolmen, les étoiles s’en retrouvent empâtées ! Le 19 janvier 2024 à Maranzay, NEX5-T, 12mm, f/2, pour le ciel : 5 x 4s à 100 ISO et pour le sol : 5 x 20s à 1600 ISO. A06 :  Pour finir cette séance photo, une image prise depuis l’intérieur du dolmen s’imposait ! Reconnaîtrez-vous les constellations visibles ? Quelques indices pour faciliter la recherche avec Stellarium : la région du ciel visée se trouve entre l’est et le nord-est et la photo a été prise vers 2h30. La réponse, pour ceux qui n’ont pas assisté à cet atelier sera donnée dans le prochain compte-rendu.  Le 19 janvier 2024 à Maranzay, NEX5-T, 12mm, f/2, 1600 ISO, 5 x 20s. C01 :  Mars et Mercure séparées de moins de deux degrés. Elles étaient même dix fois plus proches l’une de l’autre deux jours plus tôt. Le 29 janvier 2024 au Japon, D5300, 70mm. C02 :  Photo comparable à la D01 du dernier atelier. Orion y est plus facilement reconnaissable, le champ plus large n’y est pas étranger, la moindre exagération des nébulosités non plus ! À kadnie rzeka, sur la frontière entre la République Tchèque et la Pologne. Z6, 20mm, f/1.8, pose totale RGB : 45 min ; pose Ha (filtre 12nm) : 30 min. C03 :  Un bataillon de nébuleuses bien connues tente un assaut sur cette tour médiévale. Les images ne sont pas toutes jeunes, toutefois sans commune mesure avec l’âge de la tour, mais elles n’ont été traitées que récemment. Le 29 décembre 2018 à Sant Llorenç de la Muga, à 40 km de Gérone en Espagne, 6D, pour le sol : 200mm, f/1.8, 3200 ISO, 2,5s ; pour le ciel : ? C04 :  Manœuvre de retour des boosters auxiliaires de la fusée Falcon Heavy lors de leur cinquième utilisation. La précédente était pour la mission Psyché (en octobre 2023) et leur prochaine pour la mission Europa Clipper en octobre 2024. Le 28 décembre 2023 en Floride. C05 :  En voulant immortaliser la comète 12P Pons/Brook (à mi-hauteur sur la gauche), ce photographe a été témoin d’un phénomène peu commun. Des satellites Starlink étrangement bleus ! La double traînée laisse penser que les propulseurs étaient en fonctionnement. Le 19 janvier 2024 à Horsham dans Sussex en Angleterre, FinePix S1, 56mm, f/5, 30s. C06 :  Phénomène rare, des piliers de lumières (partiels), mais visibles qu’à une certaine altitude. Ainsi la carte des rues de la ville est visible dans le ciel. Le 16 janvier 2024 à Jyväskylä en Finlande, caméra AllSky (type FRIPON), gain 200, pose 60s. C07 :  La carte de la ville se superpose bien à l’image ! Le 16 janvier 2024 à Jyväskylä en Finlande, caméra AllSky (type FRIPON), gain 200, pose 60s. C08 :  Autre phénomène rare, un astéroïde entrant dans l’atmosphère terrestre. La rareté vient du fait qu’il été découvert seulement trois heures avant ! On peut féliciter l’amateur découvreur, les professionnels calculant ensuite sa trajectoire et la réactivité du photographe pour capturer l’événement annoncé. La malchance veut que la chute ait eu lieu entre deux poses. Le 21 janvier 2024 à Liberec en République Tchèque, 550D, 18mm, 400 ISO, 2 x 10s.

Pour conclure cette soirée, les plus courageux sont restés pour évoquer les possibles perturbations à venir de la magnétosphère terrestre. En effet, la désintégrations des satellites dans les hautes couches de l’atmosphère pourrait avoir un impact délétère sur l’absorption des rayonnements cosmiques.

Martin