activités de mars 2024
La galaxie du Tourbillon. Voir explications en page précédente si vous êtes membres de l'ObservaThouars vous pourrez lire la suite <a href= '../membres/C&E-HS-47/
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atelier du 15 mars

Initialement, nous devions animer une soirée pour les enfants de l’école de Luzay (accompagnés de leurs parents). Comme souvent cette année, le ciel n’était pas suffisamment dégagé pour espérer faire de bonnes observations. Et le lieu prévu était impraticable, car détrempé ! Nous nous sommes donc retrouvés au pôle Anne Desray, pour nous rendre directement en salle de réunion. Nous avons commencé en jouant ! Robert nous a proposé de remplir une grille de mots-croisés sur le thème de l’astronomie. Épreuve que nous avons réalisée collectivement. Et heureusement, car même à plusieurs, il nous a fallu un certain temps avant de compléter cette grille. On peut facilement imaginer un joueur lambda s’y casser les dents, par exemple avec « BINNING », terme employé en astrophotographie pour décrire une technique qui augmente artificiellement la sensibilité d’un capteur.
Après cet introduction ludique, nous avons évoqué nos deux prochaines sorties. En premier, les Rencontres Astronomiques Amateurs, organisée par l’Espace Mendès-France à Poitiers. La deuxième concernait notre intervention à Ducey. Nous avons enfin eu connaissance des dates, les 23 et 24 mai. Nous avons alors fait le point sur les personnes susceptibles d’être disponibles lors de ce déplacement.
Nous avons terminé cette soirée en regardant quelques photos, et nous nous sommes attardés sur deux étranges phénomènes qui ont comme point commun la spirale. Premièrement, le noyau de la comète 12P/Pons-Brooks arborait un visage étonnant. On peut penser qu’il serait dû à un effet combiné de la rotation du noyau et d’une activité cryovolcanique. Le deuxième, tout aussi extravagant, provenait d’un second étage d’une fusée Falcon 9. La mission « Transporter 10 » avait pour but de lancer un grand nombre de satellites (53). À la différence des mises en orbites des satellites Starlink, dont chaque lot est destiné à être placé sur une même orbite, ceux des missions Transporter doivent être placés sur plusieurs orbites distinctes car ces satellites n’appartiennent pas tous au même client et n'ont pas les mêmes objectifs. Pour ce faire le second étage de la fusée doit effectuer des manœuvres. Ces dernières ont une conséquence : faire spiraler les gaz d’échappement. Ceci est commun à toutes les missions de ce type, mais est rarement observé et encore moins souvent pris en photo. Une autre opportunité d’observer ce phénomène devrait avoir lieu en octobre 2024, moment où la comète A3/2023 Tsushinshan-ATLAS devrait être encore visible, et si la chance nous sourit, accompagnée d’aurores boréales ou bien d’étoiles filantes (Orionides ou Draconides). Malheureusement cela ne sera pas visible depuis la France, mais plus en direction des contrées nordiques (Scandinavie, Islande, Canada).

Martin
B01 : L’amas ouvert des Pléiades (M 45) et une partie des nébulosités. Le 4 mars 2024 à Maulais, NEX-5T, 135mm, f/2, 400 ISO, 36 x 30s. B02 : Conjonction entre la Lune et Jupiter (en haut à gauche). Le 13 mars 2024 à Maulais, NEX-5T, 200mm, f/5.6, 100 ISO, 5 x 1/20s pour la Lune et 5 x 1s pour Jupiter. B03 : La comète 12P Pons-Brooks, qui ne se détache pas très bien du fond du ciel à cause du halo de pollution lumineuse de Thouars. Le 14 mars 2024 à Maulais, NEX-5T, 135mm, f/2, 100 ISO, 15 x 20s. B04 : La ceinture et l’épée d’Orion. On peut y voir cinq nébuleuses. De haut en bas on trouve à gauche de la ceinture : la nébuleuse de la Flamme (NGC 2024), celle de la Tête de Cheval (Barnard 33). Puis dans l’épée : la nébuleuse du Coureur (NGC 1977), la nébuleuse Mairan (M 43) et enfin la Grande nébuleuse d’Orion (M42). Le 14 mars 2024 à Maulais, NEX-5T, 135mm, f/2, 400 ISO, 10 x 30s.

D01 : La comète 12P Pons-Brooks nous a offert un visage insolite. L’activité cryovolcanique associée à la rotation du noyau en sont responsables. Peut-être faut-il rechercher une cause supplémentaire, car ces facteurs se sont pas nouveaux. Le 9 mars 2024 en Norvège, lunette SW Esprit 100ED, caméra ASI 2600MM Pro, filtres LRGB, poses 50 x 30s pour chaque filtres, total : 1h40m. D02 : La comète 12P Pons-Brooks dans les environs de la galaxie d’Andromède. Après avoir parcouru 300 km, ce photographe s’est retrouvé confronté à de mauvaises prédictions météo, avec un ciel complètement bouché. Sur le chemin du retour, il a trouvé un endroit pour prendre cette belle photo. Le 5 mars 2024 à  Revúca en Slovaquie, Ra, 200mm, f/2.8, 4000 ISO, filtre L-Pro, 47 x 30s. D03 : Avec une focale plus courte, la Voie Lactée et Jupiter qui baigne dans la lumière zodiacale complètent agréablement le tableau. Revers de la médaille, la comète est quelque peu « anonymisée ». Le 8 mars 2024 dans le parc national de Thy au Danemark , EOS 6Da, 14mm, f/2, 2000 ISO, 30 x 60s. 
D04 : Probablement partie à la chasse aux aurores, cette photographe a vu une étrange spirale. Ceci est le résultat de la rotation sur lui-même du second étage de Falcon 9 qui a placé des satellites sur plusieurs orbites différentes. Le 5 mars 2024 dans les îles Lofoten en Norvège, D750, 20mm.

 

 

atelier du 1er mars

Le ciel était plutôt bien dégagé à notre arrivée (sud et ouest, mais beaucoup moins au nord) et nous avons hésité. Fallait-il prendre la peine de sortir le télescope ? Comme nous étions vraiment peu nombreux et qu’il y avait un désagréable vent humide, nous y avons renoncé ! Nous nous sommes donc installés au chaud en attendant de débuter la visioconférence.
Une fois le seul extra-participant connecté, nous avons discuté de la prochaine animation, la soirée d’observation à Luzay. Deux programmes ont été ébauchés en fonction de la date qui sera finalement retenue, elle même fonction de la météo. Si nous utilisons la soirée du 12 avril, alors nous avons prévu quelques activités diurnes (taches solaires, maquette du système solaire, Stellarium) car nous serons passé à l’heure d’été et la nuit ne sera pas tombée avant 22h. En revanche, si les giboulées nous épargnent le 15 mars, nous pourrions débuter les observations nocturnes dès 19h30 avec Mercure. De ce fait Stellarium ou autre activité deviendraient de l’ordre du facultatif, nous sommes encore en attente de l’avis des demandeurs !
Une fois n’est pas coutume, nous n’avons pas attendu la fin de la séance pour regarder les photos afin de libérer Michel R. au plus tôt ! La Lune et le Soleil vus sous différents aspects étaient au menu : Sonde Odysseus, halos, aurores, arc-en-ciel. Nous n’avons pas oublié d’évoquer la comète 12P Pons/Brooks qui devrait bientôt être visible sans instruments.

C01 :  L’alunissage violent d’Odysseus à proximité du cratère Malapert A (à environ 300 km du pôle sud). Ayant perdu un de ses pieds à la suite du choc, la sonde reste toutefois fonctionnelle. Cet accident vient d’une défaillance dans les procédures de contrôles, l’altimètre n’était simplement pas allumé ! Les ingénieurs ont alors reprogrammé le LIDAR (instrument de cartographie) pour remédier au problème. Tentative à moitié réussie. C02 :  Le CSIRO Parkes Radio Observatory baigné par la lumière de la pleine-Lune. La sonde lunaire Odysseus étant en fâcheuse posture, son antenne ne peut être directement pointée vers la Terre. Cependant la grande antenne (64 m de diamètre) du radiotélescope est suffisamment sensible pour établir le contact. Cette antenne reste célèbre pour avoir permis de retransmettre les images télévisées de la mission Apollo 11 en 1969. C03 :  La très attendue floraison des cerisiers et la Lune gibbeuse. Le 20 février 2024 à Minamiashigara au Japon, DMC-TZ85, 720mm. C04 :  À proximité de l’équateur, la Lune (et les planètes) se lèvent et se couchent quasiment à la verticale. Cette pleine Lune est aussi particulière car elle est très proche de l’apogée, ce qui en fait une « mini »Lune. On peut aussi voir le déplacement des vagues grâce à la présence de plancton bioluminescent. Le 6 février 2024 sur l’île de Soneva Fushi aux Maldives. C05 :  Halos solaires multiples en Arctique. Ceci se présente à l’inverse de la situation habituelle car le halo de 22° est généralement le plus visible de tous, ici il est vraiment faiblard ! Le photographe a retiré ses gants juste le temps nécessaire pour prendre la photo, ce qui est aisément compréhensible lorsque l’on sait que la thermomètre affichait -30°C. Le 28 février 2024 à Pangnirtung dans la Nunavut au Canada. C06 :  Halo solaire magnifiquement coloré. L’arbre masquant le Soleil permet de mieux exposer la photo et ainsi de faire davantage ressortir l’effet de la diffraction de lumière pour le plus grand plaisir de la foule. Le 22 février 2024 à Buenos Aires en Argentine, smartphone Samsung, 5mm, f/1.8, 25 ISO, 1/1250s. C07 :  La comète 12P Pons/Brooks à la limite d’être visible à l’œil-nu. Fusion d’images issues de deux instruments : télescope 300mm avec APN Z6 et astrographe RASA 11" avec caméra QHY 600 avec filtres vert et bleu. Le 25 février 2024 à Martinsberg en Autriche. C08 :  Fabuleux spectacle où l’aurore était suffisamment intense pour teinter la neige en vert. Le 28 février 2024 à Fairbanks en Alaska, A7 IV, 20mm, f/4, 1600 ISO, 8s.


belle photo de famille Ensuite nous avons dégusté une tarte bourdaloue (poire et frangipane pour faire court) arrosée d’un vin liquoreux bien connu du Maine et Loire et d’un jus de pomme de Normandie à l’occasion des anniversaires de Robert et Martin.
Entre deux bouchées, nous avons parlé de la réforme du calendrier Julien (ajout des années bissextiles). Un jour est ajouté (le 29 février) tous les quatre ans afin de compenser la dérive des équinoxes (une année = 365,24219 jours). Et pour encore plus de précision toutes les années finissant par 00 et devant être bissextiles ne le sont pas, sauf si l’année en question est divisible par 400, par exemple en l’an 2000.
Nous avons aussi fait remarquer un (des) événement étonnant, trois flashs UV émis par le Soleil en 23h (dont le plus fort enregistré depuis 2017) sans être accompagnés de la moindre éjection de masse coronale ! Que les chasseurs d’aurores ne soient pas découragés car statistiquement (depuis 75 ans) les meilleures chances de tomber sur une forte perturbation géomagnétique sont au mois d’octobre et… …mars. Soyez vigilant au cours de ce mois, une surprise n’est pas à exclure !

Martin