Aurores boréales sur Jupiter. Voir explications en page précédente

activités de janvier 2024

atelier du 19 janvier

Nous étions encore un peu plus nombreux pour cet atelier, où nous avons allègrement doublé la fréquentation moyenne des ateliers des deux derniers mois de l’année 2023. Petite précision, nous n’étions pas plus nombreux (en présentiel) qu’au précédent atelier, mais Jacqueline et Michel nous ont suivi à distance. Ainsi, ils ont pu trinquer avec nous (par écrans interposés) lors de la dégustation de la galette qui fut l’objet d’un coup de théâtre… ...quoique... ...attendu ! En effet, les fins observateurs auront noté le peu d’enthousiasme de Daniel lors de son récent couronnement (voir ou revoir les photos de l’atelier du 5 janvier). Régner sur les cieux thouarsais (copieusement pollué par les éclairages) ou est-ce plutôt la charge protocolaire qui n’était à son goût ? Peu importe, notre Roi éphémère a choisi d’abdiquer à la faveur d’Eugène Premier pour son plus grand bonheur, comme en témoigne (voir photos) sa mine réjouie au moment de son sacre.

Entre les nombreuses discussions sans rapport avec l’astronomie, nous avons évoqué la teneur de la réunion des référents d’ateliers (le 11 janvier). Le point le plus marquant fut la volonté (des dirigeants du CSC) d’organiser des journées à thèmes. Jeux et loisirs créatifs pour les deux premières et nous concernant, une journée culture (scientifique) où nous serions associés au club d’archéologie et aux radio-amateurs. Ces derniers ont aussitôt manifesté un désintérêt patent (visiblement échaudés par la déconvenue du forum du 13 mai 2023). La plupart des membres présents étant d’accord sur le principe, nous avons décidé donc d’accepter la proposition. Encore faut-il savoir ce que l’on pourrait mettre au programme de cette journée. Le club d’archéologie serait favorable à une date en juin.

Ensuite Robert a partagé un document portant sur la température à la surface des différents planètes du système solaire, débutant par les très chaudes Mercure et Vénus et finissant avec les températures frigorifiques des planètes externes. Pour les planètes rocheuses la notion de surface est aisément compréhensible, mais qu’en est-il pour les géantes gazeuses ? Parle-t-on se la surface externe de l’atmosphère ou celle d’un éventuel noyau ?
G01 :  Le (petit) dôme de l’observatoire solaire de Griffith abritant le cœlostat. G02 :  Vue en coupe de l’observatoire Griffith avec les différents instruments fixes alimentés par le cœlostat. Laissant cette question en suspens, nous avons fait la visite (virtuelle) de l’observatoire solaire du Griffith Observatory à Los Angeles. Ce dernier abrite un étonnant mécanisme, le cœlostat, dispositif de guidage particulier permettant de renvoyer les rayons du Soleil sur des instruments (fixes) dans les étages inférieurs du bâtiment. Nous avons terminé cette soirée en regardant des photos d’ici et d’ailleurs.

B01 :  La comète 62P Tsuchinshan à l’entrée de la constellation de la Vierge. En haut à droite, Denebola (la queue du Lion) et en bas à gauche une fraction de l’amas de la Vierge. Le 12 janvier 2024 à Maulais, NEX-5T, 135mm, f/2, 800 ISO, 5 x 30s. B02 :  Gros plan sur la comète 62P Tsuchinshan et sur l’amas de la Vierge. Remarquez la quantité non négligeable de galaxies visible malgré un temps de pose cumulé aussi court (2 min 30 s). Le 12 janvier 2024 à Maulais, NEX-5T, 135mm, f/2, 800 ISO, 5 x 30s. B03 :  L’amas des Pléiades (M 45) accompagné de ses principales nébulosités.  Le 12 janvier 2024 à Maulais, NEX-5T, 135mm, f/2, 800 ISO, 10 x 30s. B04 :  La constellation du grand chasseur,  Orion, rendu bien inoffensif ayant été amputé de ses bras. Panoramique de cinq tuiles avec plus de 30 millions de pixels sur l’original, réduit 1,5 à million ici. Le 5 janvier 2023 à Maulais, NEX-5T, 50mm, f/1.8, 1600 ISO, 5 x 5 x 4s. B05 :  Les ruines (château, prison, monastère ?) de la Coindrie éclairées de différentes manières. Cette image pourrait figurer dans la série sur les illusions d’optiques présentées sur la page d’accueil. Remarquez comment l’inclinaison des tours semble changer en fonction de l’éclairage ! L’image en bas à droite est une combinaison des trois autres. Le 5 janvier 2024 à Luzay, NEX-5T, 12mm, f/2 , 1600 ISO, 5 x 20s. B06 :  Résultat final, où en plus des réglages cosmétiques, les panneaux ont disparu. Juste au dessus des tours on peut reconnaître la constellation de Persée et sur la gauche, les Pléiades et les Hyades. Entre les branchages dépassant de la tour de droite, on peut aussi voir la galaxie d’Andromède. Le 5 janvier 2024 à Luzay, NEX-5T, 12mm, f/2 , 1600 ISO, 5 x 20s pour le ciel et 3 x 5 x 20s pour le sol.

D01 :  Peu reconnaissable au premier coup d’œil, mais il s’agit bien de la constellation d’Orion ! Bien entendu, la luminosité des nébulosités a été largement amplifiée (exagérée !) par rapport à celle des étoiles. En Italie (?), Z6 (refiltré), 85mm, f/2.5, 800 ISO, 56 x 120s D02 :  Pluie de Géminides. Belle récolte, avec 25 météores en 1h 45m, mais qui aurait être encore bien plus fructueuse si le ciel ne s’était irrémédiablement bouché ! Le 14 décembre 2023 à Sumirago en Italie, EOS 70D, 10mm, 2000 ISO, poses unitaires de 20s. D03 :  Évolution du ciel au cours de la nuit. Mis à part la disparition des étoiles, le point remarquable est l’augmentation de la luminosité du sol en fonction de la densité des nuages. Les réglages de l’appareil photo sont restés inchangés, c’est la quantité de lumière (majoritairement la pollution lumineuse de Varese à 10 km et Milan à 45 km) réfléchie par la couverture nuageuse qui a été décuplée. Le 14 décembre 2023 à Sumirago en Italie, EOS 70D, 10mm, 2000 ISO, 20s. D04 :  Filé très insolite. Habituellement ce sont les étoiles qui filent, ici c’est notre planète ! L’explication n’est pas très compliquée, la photo a été prise à bord d’un avion de ligne depuis le cockpit (Boeing 777-300ER). Le 15 janvier 2024 aux alentour de Winnipeg au Canada, EOS R7, 15mm, f/2.8, 3200 ISO, 5s.

Martin

atelier du 5 janvier

Le souhait émis en fin d’année a été exaucé. En effet, la fréquentation a subi un fort rebond. Bien qu’elle n’était pas annoncée, la dégustation de la galette des rois (offerte par Florence) n’y est peut-être pas étrangère ! Le sort a désigné Daniel pour être notre Roi de 2024.
Du coté des actualités, nous avons pris connaissance du compte-rendu des animations menées à l’école de Luzay et avons indiqué à Daniel quel enfant ne devait pas être identifiable sur les images mises en ligne. A voir en page  Rencontres
Ensuite nous avons fait le tour des sujets devant être abordés lors de la prochaine réunion des référents d’ateliers prévue le 11 janvier au CSC.
Pour clore ce chapitre, Daniel nous a évoqué le thème de l’année proposé sur la page d’accueil de notre site internet : les illusions d’optiques. Pour voir l’intégralité des exemples proposés, il est nécessaire de consulter plusieurs fois le site. Contrairement aux années précédentes où l’on pouvait faire tourner le cube et découvrir toutes les images le même jour, cette année seules quatre illustrations sont visibles pour un jour donné. Pour en contempler d’autres, il faut visiter le site quelques jours plus tard, ainsi Daniel va permettre d’en augmenter la fréquentation.
La Lune étant absente, nous avions émis l’hypothèse de terminer la soirée en sortant le télescope. Le ciel était dégagé à notre arrivée mais bien couvert une heure plus tard !
Nous avons donc continué la soirée bien au chaud en regardant des photos proposées par Martin. Au menu, un transit de la Station Spatiale Internationale devant la Lune, des alignements (toujours avec la Lune), des halos solaires et bien sûr des Géminides.

A01 :  Présentée lors du dernier atelier (15 décembre 2023), mais sans les vignettes qui apportent plus de détails sur la conjonction entre la Lune et Vénus. À gauche, le croissant de Lune vu avec une focale de 300mm et à droite la Lune et Vénus prises avec une focale de 70mm. Le 10 décembre 2023 à Maulais, pour l’ensemble : Sony NEX5-T, 12mm, f/2, 1600 ISO, 5 x 20s ; pour la Lune seule : Nikon D40, 300mm, f/6.3, 800 ISO, 4 x 1s ; pour la Lune et Vénus : Nikon D40, 70 mm, f/4, 800 ISO, 4 x 4s A02 :  Une autre photo retardataire, composée de plusieurs poses effectuées avec la technique du « light painting », puis empilées avec le mode « éclaircir » (éclaircir davantage dans PaintShop). Le 12 décembre 2023 à Maulais, NEX5-T, 12mm, f/2, 1600 ISO, 5 x 20s pour le ciel et 6 x 20s pour le sol. A03 :  Les différentes images composant le tableau final présenté précédemment. L’image de base pour l’empilement du ciel se trouve en bas à gauche (34). les autres images ont été ajoutées (partiellement) pour construire l’image finale (en bas à droite). A04 :  Transit de l’ISS devant la Lune vu depuis le belvédère du cirque de Missé. Peu d’images de l’ISS et d’une qualité médiocre ! Mais content d’avoir quelque chose, étant arrivé sur place juste un quart d’heure avant le transit. Suffisamment pour installer le matériel, pas assez pour optimiser les réglages ! Le 29 décembre 2023 à Missé, belvédère : NEX5-T, 12mm, f/2, 800 ISO, 5 x 5s ; pour le transit : lunette 72/420ED, caméra G3M 178M. A05 :  Le cirque de Missé vu presque comme en pleine journée ! Les quelques étoiles dans le ciel prouvent que la photo a été prise au cours de la nuit (3h55). À droite, on trouve Arcturus et sa constellation (le Bouvier) qui pointe vers le centre à l’horizontale, en dessous (vers le centre de l’image), on devine la Couronne Boréale et à gauche, la tête du Dragon. Le 29 décembre 2023 à Missé, NEX5-T, 12mm, f/2, 400 ISO, 5 x 15s. A06 :  Une faible couronne lunaire était aussi visible ce soir-là. Le 29 décembre 2023, à Maulais, NEX5-T, 135mm, f/2, 100 ISO, 50ms, 250ms et 1s (5 images pour chaque temps de pose).

C01 :  Beau spectacle auquel ces jeunes parents chinois ont eu la chance d’assister lors du pic des Géminides. Durant la nuit du 13 au 14 décembre 2023 sur le lac de Nianhu (Chine). Le 14 décembre 2023, D810, ?? mm, f/1.8, 1600 ISO. C02 :  Les anneaux d’Uranus comme l’on ne les voit que trop rarement ! Une cohorte de satellites de la géante gazeuse (la moitié de ceux connus) sont aussi visibles et annotés sur l’image. Remarquez la quantité impressionnante de galaxies révélées là où un (bel) instrument amateur n’en débusque aucune et le champ restreint du JWST (James Webb, NIRCam : 2’2 x2’2) ! C03 :  La dernière pleine-Lune de l’année 2023 sur le point de se coucher derrière ce qui est réputé pour être l’un des plus beaux villages d’Espagne (petite ville de plus de 8000 habitants) située à mi-chemin entre Cadix et Malaga. Plusieurs mois ont été nécessaires pour trouver l’endroit idéal où se placer dans cette région vallonnée. En s’éloignant à 5,7 kilomètres, une bonne partie de la localité rentre enfin dans le cadre et la Lune semble aussi imposante que l’église Nuestra Sen͂ora de la Encarnción. Le 26 décembre 2023 à Olvera en Andalousie, EOS 5D Mk IV, 500mm, f/6.3, 800 ISO, 1/50s. C04 :  Encore plus difficile, un triple alignement ! Après cinq essais infructueux au cours des six dernières années à cause d’une météo trop défavorable, la tentative de 2023 fut enfin la bonne ! Au premier-plan, la cathédrale Superga et en arrière-plan, un fin croissant de Lune. Entre les deux se trouve le mont Monviso (sur la frontière franco-italienne, à une distance de 76 km) qui se détache du ciel grâce à la présence de Séléné. Le 15 décembre 2023 à Gassino Torinese (?) dans banlieue Est de Turin en Italie, EOS R5, 500mm, f/4.5, 1600 ISO, 0,6s. C05 :  Beaucoup de cultures attribuent un nom à chaque pleine-Lune de l’année. Celle-ci (presque pleine) pourrait s’appeler la Lune du hérisson ! Évidemment les  pics présents en partie basse ne sont qu’apparents ! Les gaz très chauds évacués par la fusée (Falcon Heavy) sont responsables de cet effet d’optique. Le 28 décembre 2023 à Orlando en Floride (USA), LUMIX G9 II, 400mm, f/6.3, 400 ISO, 1/1000s. C06 :  Les habitants des hautes latitudes sont au premières loges pour être témoins de ce phénomène assez rare, dû à la présence de cristaux de glace hexagonaux à haute altitude, mais ceux qui résident dans les régions plus arides (et plus au sud) ne doivent pas désespérer ! Pour preuve, ce halo, accompagné de parhélies et même d’un arc supérieur (arc circumzénithal) furent visibles en Arizona. Certes assez faible mais bien présent. Le 29 décembre 2023 à Tucson, Iphone 11, 2mm, f/2.4, 25 ISO, 1/6849s. C07 :  Ici le même phénomène, mais d’une intensité et d’une complexité bien plus fortes, et même les arcs héliaques (les plus rares de tous, en forme de montgolfière) sont clairement visibles. Ce ne sont pas des étoiles qui parsèment le ciel ! La photo a bien été prise en journée et les points blancs sont des flocons de neige. Ces derniers ne sont pas responsables de l’illusion d’optique, ce sont toujours des cristaux hexagonaux, mais ici ils se trouvent à très basse altitude, contenus dans un brouillard givrant. Décembre 2023 à Füssen en Bavière (Allemagne), 17mm, f/5.6, 100 ISO, 1/2000s, panorama de 2 lignes et 7 colonnes. C08 :  Un autre phénomène exceptionnel à plusieurs titres : les nuages polaires stratosphériques. Tout d’abord pour pouvoir se former la température de la stratosphère doit descendre en dessous de -85°C. Ensuite ils ont un à deux mois d’avance par rapport à la période habituelle où l’on peut espérer en voir. Et pour finir ils ne sont généralement visibles que depuis les régions polaires (d’où le nom), mais durant les dix derniers jours de 2023, ils ont fait une incursion au dessus de l’Europe, étant même vus jusqu’en Italie. Le 24 décembre 2023 à Elgin en Écosse, EOS 5D Mk III, 50mm, f/5, 160 ISO, 1/80s.

Les membres du club de l’ObservaThouars vous souhaitent une bonne et heureuse année 2024.

Martin