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activités de décembre 2023

atelier du 15 décembre

Nous étions peu nombreux (encore une fois) pour ce dernier atelier de l’année. Espérons que la fréquentation connaisse un rebond l’année prochaine !
Nous avons commencé avec la soirée d’observations avec l’école de Luzay dont les dates sont maintenant fixées. Initialement prévue le 20 octobre 2023, mais annulée à cause d’une météo exécrable, elle est reportée au 15 mars 2024 et une date de secours à été prévue pour le 12 avril (au besoin). Nous avons aussi pris connaissance des photos sélectionnées pour illustrer nos différentes interventions dans cette charmante école.
Ensuite nous avons fait un petit détour du coté de la robotique, avec une vidéo de robot quadrupède auto-apprenant, qui améliore ses mouvements en cas d’échec devant un obstacle. Certains imaginant l’utilité dans de future exploration de planètes ou lunes du système solaire, d’autres y voyant plutôt les soldats du futur. Les vidéos suivantes étaient directement liées aux astres mais pas réelles, Robert a partagé une vidéo sur Mars (en images de synthèses tirées des observations de la sonde Mars Express) où est évoqué une érosion volcanique. Le rapport entre érosion et volcanisme n’y était pas évident et l’auditoire est resté sur sa faim. Daniel a conclu cet intermède avec une vidéo d’un événement présenté comme rare et visible seulement de certains endroits. Ce qui est le cas pour le phénomène présenté, une éclipse solaire. Cependant le légende loufoque met déjà la puce à l’oreille, et bien d’autres arguments (la vitesse de la Lune, sa phase, sa variation de taille, son énorme différence de taille apparente par rapport au Soleil, la focale…) permettent de démontrer pour qui a juste quelques notions en astronomie que cette vidéo est un fake.
Autre phénomène rare mais cette fois bien réel, toutefois moins impressionnant qu’attendu : l’occultation de Betelgeuse par l’astéroïde 319 Leona le 12 décembre dernier. Ce qui était présenté comme équivalent à une éclipse annulaire fut plutôt qualifié de transit par les observateurs. La baisse de luminosité estimée à 2 magnitudes fut en effet moins importante que prévue. Cela n’empêche pas d’en tirer des informations bien utiles pour essayer de mieux cerner la distribution de matière dans la photosphère de la géante rouge et sur les éventuelles cellules de convections géantes à sa surface. Peut-être aurons-nous des indices pour expliquer la baisse de luminosité constatée au cours de l’année 2021.
Pour terminer cette soirée, Martin a présenté quelques photos d’ici et d’ailleurs.

B01 : Lors du dernier atelier, une tempête solaire frappait notre planète. Des photos prises à différents moments de la soirée prouvent que les aurores n’étaient malheureusement pas visibles chez nous. Remarquez aussi le ciel très clair au milieu de la nuit, la faute à une Lune gibbeuse bien prononcée. Le 01 décembre 2023 à Thouars et Maulais, NEX5-T, 12mm, f/2, 1600 ISO, 5 x 4s. B02 : La constellation d’Orion drapée d’un léger voile nuageux. Les arbres et buissons ont étés éclairés pendant la pose afin de la faire ressortir. Le 10 décembre 2023 à Maulais, NEX5-T, 12mm, f/2, 1600 ISO, 5 x 20s. B03 : Le ciel étoilé se reflète dans l’eau débordant du Thouet. Le 13 décembre 2023 entre Auboué et Maulais, NEX5-T, 12mm, f/2, 1600 ISO, 5 x 20s. B04 : Le ciel est ici réduit à la portion congrue, mais le reflet des étoiles est cette fois bien visible. On reconnaît facilement la constellation d’Orion (dont la tête est manquante) et Sirius (légèrement à gauche du centre de l’image). Le 13 décembre 2023 entre Auboué et Maulais,, NEX5-T, 12mm, f/2, 1600 ISO, 5 x 20s. B05 : La Voie Lactée émanant du clocher de l’église de Maulais. Cette dernière a été éclairée pour la mettre en valeur. Le 13 décembre 2023 à Maulais, NEX5-T, 12mm, f/2, 1600 ISO, 5 x 20s. B06 : Le guetteur attend désespérément le retour de la mer, tandis que partiellement caché derrière les nuages, Orion est à l’affût de sa prochaine proie. À droite au niveau de l’horizon, on peut deviner la silhouette du Château d’Oiron.  Le 13 décembre 2023 à Oiron, NEX5-T, 12mm, f/2, 1600 ISO, 5 x 20s.  
B07 : L’ISS, la constellation de la Vierge, Vénus et la Lune (respectivement du haut vers le bas) baignés par la lumière zodiacale. Cette dernière (très pâle) est visible pour qui veut bien la voir ! Le 10 décembre 2023 à Maulais, NEX5-T, 12mm, f/2, 1600 ISO, 5 x 20s. B08 : En zoomant, on peut même distinguer la lumière cendrée de la Lune.

D01 : Venu en Espagne pour observer l’occultation de Bételgeuse, ce photographe en a profité en restant quelques jours de plus sur place pour assister au pic des Géminides. La chance lui a souri avec le passage d’un magnifique bolide au dessus du Château d’Almodóvar del Río. Le 13 décembre 2023, A7 II, 20mm, f/2, 1600 ISO, 6s. D02 : Contente du résultat obtenu, cette photographe était tout de même prise d’un doute ! Cherchant a capturer des Géminides, elle n’était pas sûre que les traînées visibles à l’image en soient vraiment, penchant plutôt pour des satellites de la constellation Iridium. Ce sont plus probablement des satellites Starlink (voir photo C02 de l’atelier du 01 décembre 2023). Notez que dans le champ visé, aucune étoile ne résiste face à la pollution lumineuse de la grosse pomme. Le 14 décembre 2023 à New-York (USA), Z8, 180mm, f/16, 100 ISO, 8 x 25s. D03 : Flamboyant météore (Géminide) vu depuis le Parc National des Rocheuses. Le 14 décembre 2023 à Estes park dans le Colorado (USA), EOS 70D, 14mm, f/4, 3200 ISO, 25s. D04 : Autre belle Géminide, accompagnée d’une aurore boréale. Le 13 décembre 2023 à Sibbald Pond (à l’ouest de) Calagary au Canada, Z6 II, 14mm, f/2.8, 3200 ISO, 10s. D05 : Aurore suffisamment intense pour être visible malgré une Lune illuminée à près de 80% dans les environs d’Aberdeen. Le 01 décembre 2023 à Chapel of Garioch en Ecosse, A7S II, 15mm, f/4, 3200 ISO, 15s. D06 : La cinquième tentative aura été la bonne ! Venue quatre fois auparavant auprès de son arbre préféré dans le Wisconsin sans que les aurores ne soient assez puissantes pour y être visibles. Le 01 décembre 2023 sur la péninsule de Door (lac Michigan, USA), A7 IV, 20mm, f/4, 2000 ISO, 6s, poses multiples pour une mise au point du plus proche à l’infini.

O01 : Capture d’écran (Google Earth) représentant la bande de visibilité de l’occultation de Bételgeuse au dessus de l’Europe. O02 : À gauche, Orion avant l’occultation et à droite pendant l’occultation. On voit clairement la baisse d’éclat de Bételgeuse. Le 12 décembre 2023, à  Almodóvar del Río en Espagne. O03 : Filé de Bételgeuse comprenant le moment de l’occultation associé à une courbe photométrique. Le 12 décembre 2023 à Gagliano del Capo en Italie. O04 : Spectre lumineux de Bételgeuse obtenu avant et pendant l’occultation. Le 12 décembre 2023, à  Almodóvar del Río en Espagne.

Les membres de l’ObservaThouars vous souhaitent de passer d’agréables fêtes de fin d’année.

Martin

  

atelier du 1er décembre:

Comme souvent lors de ces derniers ateliers et pour diverses raisons, nous n’étions pas très nombreux ! Cela ne nous a pas empêché de souhaiter une bonne fête à Florence. Elle avait apporté le nécessaire pour que nous puissions trinquer à sa santé.
Nous avons débuté cette réunion en partageant quelques photos. Elles n’étaient pas en rapport avec les cieux, mais assez exceptionnelles tout de même. Les premières provenaient de Massais, avec une gelée féerique sur les bords de l’Argenton et une belle récolte de kiwis, nombreux et d’un beau calibre. Puis Robert a partagé quelques images de la préparation d’un repas inhabituel dans nos contrées : des frelons, que Daniel a dégustés en Asie, accompagnés d’alcool d’artichaut !
Ensuite nous avons continué en regardant des photos, toujours « terrestres » ! elles concernaient les ateliers proposés aux élèves de l’école de Luzay. La tâche n’était pas facile car Michel, notre photographe a abondamment couvert les événements. Notre but était de faire une sélection parmi les centaines de clichés, chose que nous n’avons pas réussi a terminer ce soir-là.

Et pour finir nous avons… ...encore regardé des photos ! Cette fois le ciel en était la vedette mais quelques photos diurnes étaient présentes, une série d’images sur les effets dus à l’ouverture (ou à la fermeture) du diaphragme des objectifs.

A01 : Vénus quelques heures avant que la Lune ne l’occulte. Malheureusement le ciel était trop couvert pour observer l’événement qui par ailleurs aurait été difficile à voir car ayant lieu entre 11h et midi. Le 9 novembre 2023 à Maulais, NEX5-N, 55mm, f/5.6, 1600ms, à 100 ISO pour la Lune et Vénus, 1600 ISO pour le ciel, à 7h05. A02 : À 10 ms, le croissant de Lune est correctement exposé et à 50 ms il commence a être surexposé. À 1600 ms, la lumière cendrée commence a apparaître mais le ciel est encore bien sombre. Toujours à 1600 ms mais avec une sensibilité montée à 1600 ISO le ciel est cette fois bien clair mais le croissant de Lune n’en est plus un ! En combinant les deux images de 1600 ms (à gauche) on obtient un ciel suffisamment clair et une Lune réaliste se rapprochant de ce que l’on pouvait voir à l’œil-nu. A03 : Comparaison de différentes valeurs d’ouverture de diaphragme. À chaque fois la mise au point a été effectuée sur le manoir au centre de l’image (à une distance de 600m). On peut remarquer qu’a chaque fois que l’on double la valeur d’ouverture ( f ), il faut quadrupler le temps de pose pour obtenir une exposition équivalente. A04 : Portions des images précédentes où l’on peut apprécier la profondeur de champ avec une mise au point à 600m. À f/1.8, le château d’eau à 3km (5 fois plus loin) reste bien net alors que la haie à 3m (deux cents fois plus proche) est complètement floue. À f/14, la haie est bien nette tout comme le château d’eau alors qu’il se trouve 1000 fois plus loin. Fermer le diaphragme permet d’augmenter la profondeur de champ mais revers de la médaille, il faut un temps de pose 64 fois plus long pour conserver la même exposition.

C01 : Au bon endroit, au bon moment ! Sacré coup de chance pour ce parfait alignement. Voir un aussi beau météore est déjà une chose rare, mais qu’il soit en plus exactement aligné avec Vénus pour former ce point exclamation céleste est tout simplement impossible à prévoir. Ce photographe aurait aussi bien fait de jouer au loto ce jour-là ! Le 22 novembre 2023 à Crestone dans le Colorado (USA), A7R III, 12800 ISO, 5s. C02 : On a plus souvent l’occasion de voir les satellites Starlink apparaître sous forme de convoi dans les jours suivant le lancement ou bien comme des traînées parallèles relativement rapprochées lors des semaines suivantes. Mais lorsque le lot de satellites rejoint son orbite de fonctionnement, ils sont alors plus éloignés les uns des autres et bien moins visibles. Parfois ils ont un sursaut de luminosité qui permet de les révéler plus facilement. Le 28 novembre 2023 entre 3h et 4h du matin à Cheyenne dans le Wyoming (USA). C03 : Vue partielle de l’amas des Pléiades où les nébulosités se révèlent en détails. Le 23 septembre 2023 au Mont Hoffman en Californie (USA), lunette 130/1000, caméra ASI 2600MC Pro, 5 x 20 min. C04 : L'amas des Pléiades, ses nébulosités et celles plus ténues qui les entourent. Le 8 novembre 2023 à Tokushima au Japon, trois lunettes en parallèle, caméras : ASI 294MC Pro (x2) et ASI 294MM Pro, filtres LPR-N et LPS-D2, pose totale 30h20min. C05 : Habitué a proposer des images de la pleine-Lune ayant une taille démesurée (à l’aide d’un télé-objectif), ce photographe avait cette image en tête depuis longtemps. Après des essais réalisés l’année dernière, il était maintenant prêt. Pour obtenir cet effet, il a dû tenir la pose en se positionnant à 140 mètres de son appareil photo et dans le bon axe. Le 19 novembre 2023 à Morón de la  Frontera (près de Seville) en Espagne, EOS 5D IV, 200mm, f/3.2, premier-plan : 2000 ISO, 6s ; ciel : 640 ISO, 10 x 60s. C06 : Aurore accompagnée d’un bolide sur une plage de la mer baltique. Le 22 novembre 2023 à Aarhus au Danemark, A7S III, 24mm, f/1.4, 1000 ISO, 3,2s.

Avant de nous séparer, nous avons pris une photo sur le parking pour contrôler si des aurores étaient visibles. Malgré la tempête solaire en cours, la pollution lumineuse et la Lune (presque pleine) ne nous ont pas permis d’en distinguer.

Martin