atelier du 18 novembre

Le format innovant du précédent atelier a été renouvelé car la demande s'en est fait ressentir et les premiers résultats furent globalement satisfaisants. Les quelques désagréments induits par la conception des logiciels de visioconférence grand public visant a immerger l'utilisateur (seul) face à son écran ne facilitent pas les choses côté salle de réunion. Premièrement l'utilisation d'une caméra externe est indispensable pour avoir une bonne partie des participants à l'image, puis changer son orientation régulièrement pour voir les autres têtes. Ensuite viennent les problèmes de sons concernant aussi bien la diffusion que la captation. Pour le premier point, une petite enceinte devrait suffire, pour le deuxième nous avons testé avec succès un micro omnidirectionnel pour contourner les réducteurs de bruits intégrés aux logiciels (ou parfois au cœur même des ordinateurs) excluant les orateurs positionnés trop loin car assimilés à des informations parasites (circulation, brouhaha…). Fort utile habituellement mais causant beaucoup de complications dans notre cas.
La soirée a débuté pour les huit participants présents par une observation, l’absence de la Lune nous permettait d’aborder le ciel profond mais les nuages en avait décidé autrement, nous nous sommes donc restreints aux planètes. Nous avons commencé avec Jupiter dont seulement deux de ses satellites étaient visibles, Io étant occulté par la géante tandis que Ganymède se trouvait hors du champ de l’oculaire. Ensuite direction Saturne avec là aussi deux satellites visibles : Titan et Rhéa. En revanche ceux de Mars sont resté inaccessibles à notre modeste télescope toutefois la calotte polaire était bien lumineuse. Nous avons fini ce tour du système solaire avec Neptune (difficilement) et Uranus.
Peu avant 22h, nous sommes allés nous mettre au chaud et établir la connexion avec les deux visio-participants. Nous avons fait le point sur la bourse aux jouets du CSC, avec la lunette que l’on compte vendre et le nombre et la taille des photos que l’on présentera. Après cela Daniel a émis l’idée d’organiser un atelier « cratère d’impacts » animé par J.P. Vergne. Ce dernier ne souhaitant pas se déplacer jusqu’à Thouars et ne pouvant accueillir tous les membres du club chez-lui, nous allons lui proposer de la présenter en visio. Affaire à suivre !

Puis fut enfin venu le moment de contempler de belles images qui malheureusement pour cette fois étaient peu nombreuses, mais exceptionnellement accompagnées d’une vidéo. Ce n’était seulement qu’un premier jet, où Michel P. nous décrit le fonctionnement de son planétaire. Côté image nous avons eu uniquement la Lune, arborant une belle couronne puis agrémentée d’un magnifique transit de l’ISS. B01 :  Voici (à peu près) comment on pouvait percevoir cette belle couronne lunaire à l’œil-nu avec un diamètre proche de 4°. Le 13 novembre 2022, Sony NEX-5N, 55mm, f/5.6, 100 ISO, 5 x 4s pour la couronne et 5 x 125ms pour la Lune. ---> B02 :  Et voilà comment elle peut ressortir en photo, s’étendant à présent sur plus de 10°. Le 13 novembre 2022, Sony NEX-5N, 55mm, </br>f/5.6, 100 ISO, 5 x 4s pour la couronne et 5 x 125ms pour la Lune. B03 :  Que pouvait-il y avoir de si intéressant à photographier pour justifier la mise en station d’un instrument sous ce ciel très clair et nuageux ? Sirius dans la constellation du Grand chien ? Le 12 novembre 2022, Sony NEX-5N, 18mm, f/3.5, 1600 ISO, 5 x 15s. ---> B04 :  Un peu moins perdu dans ce champ stellaire même si les constellations sont peu connues car inhabituellement observées, mais pas d'indices supplémentaires concernant la question précédente. Le 12 novembre 2022, Sony NEX-5N, 18mm, f/3.5, 1600 ISO, 5 x 15s. B05 :  Voilà enfin la réponse, malgré les piètres conditions il fallait être là pour observer cet évènement rare (en 2022 mais beaucoup plus fréquent en 2020). Un transit de l’ISS devant la Lune, celui-ci était vraiment exceptionnel car le diamètre apparent de la Station Spatiale Internationale dépassait la minute d’arc ! Le 12 novembre 2022, lunette 72/420ED, caméra ASI 178MC, 3 x 366µs, gain 208. ---> B06 :  Encore mieux en recentrant l’ISS sur le disque lunaire. Le 12 novembre 2022, lunette 72/420ED, caméra ASI 178MC, 3 x 366µs, gain 208.

Martin

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atelier du 4 novembre

Après les hybrides, F1 en vogue dans le domaine des semences ces dernières décennies ; ceux actuellement en léger recul dans l'univers automobile (thermique-électrique) et la bien moins enviable version de Poutine qui domine l'actualité, nous avons essayé l'atelier hybride regroupant observations, réunion en salle et visioconférence au cours de la même soirée ! Les 9 participants, 6 en présentiel + 3 à (courte) distance ont pu inaugurer cette innovation.
Côté observations, nous nous sommes limités au système solaire en raison d'une Lune gibbeuse (illuminée à 85%) et d'un voile nuageux offrant tout de même quelques belles trouées, cela ne nous a pas empêchés de faire une belle première ! À la suite de Jupiter et ses quatre célèbres satellites nous avons eu la chance de distinguer Titan (facilement) et assez nettement Japet (quand on sait où regarder), les premier et cinquième (dans l'ordre de luminosité) satellites de Saturne, les autres étant presque tous en conjonction avec la géante gazeuse. Ceci relève presque de l'exploit car avec la magnitude de 11,40 de Japet et malgré une Lune bien lumineuse à seulement 40° du champ visé, nous nous sommes approchés de la magnitude limite (13,3) de notre modeste télescope de 200 mm de diamètre. Sans consulter Stellarium, il va sans dire nous serions à n'en pas douter passés à côté ! Nous avons fini en observant rapidement la Lune avant de ranger de le matériel sans tarder afin de ne pas louper le début de la visioconférence.
Une fois réunis au chaud nous avons établi la connexion avec les astronomes d'intérieur et découvert les actualités. Concernant notre intervention à l’école de Ducey, les deux dates proposées ont étés acceptées, ce qui nous permettra de choisir la meilleure fenêtre météo, pour peu que l'on fasse confiance aux prévisions.
Martin devant ses photos affichées pour présenter l'ObservaThouars
Plus proche dans le temps, le CSC organise une bourse aux jouets au cours du prochain mois de décembre pendant laquelle les différents ateliers dudit CSC sont conviés à se présenter auprès des visiteurs ainsi qu'aux membres des autres ateliers afin d'en apprécier la diversité. Peut-être est-ce également dans l'optique de recruter de nouveaux adhérents ? Pour notre part nous avons prévu de présenter quelques photos, dont la quantité sera fonction des moyens qui nous seront attribués et avons aussi décidé de proposer à la vente la lunette qui nous été offerte en janvier 2020.

La soirée s’est achevée en regardant quelques photos de la récente éclipse partielle du Soleil réalisée à Thouars (à retrouver dans l’atelier correspondant)... A01 :  La lumière zodiacale bientôt éclipsée par l'aube qui s'annonce. De nombreux satellites sont visibles à ce moment. Le 8 octobre 2022, Sony NEX-5N, 18mm, f/3.5, 6400 ISO, 5 x 20s. A02 :  Un autre compagnon plus intéressant se nichait au pied de la lumière zodiacale. Avec une telle luminosité on pourrait penser à Vénus, mais il s'agissait de Mercure, immanquable à l'approche de son élongation maximale à l'est (18°, le lendemain). Le 8 octobre 2022, Sony NEX-5N, 18mm, f/3.5, 6400 ISO, 5 x 20s. A03 :  Moins d'un quart d'heure plus tard la lumière zodiacale n'est presque plus perceptible en revanche Mercure, plus haute dans le ciel, se détache mieux. Le 8 octobre 2022, Sony NEX-5N, 18mm, f/3.5, 1600 ISO, 5 x 10s. A05 :  Filé issu des 50 premières images de la vidéo qui suit. L'image a été redressée pour compenser la déformation due à l'objectif, puis traitée pour mettre la lumière zodiacale en valeur. Le 1er novembre 2022, ASI 178MC, Fish-eye 2,5mm, f/1.2, 50 x 30s, Bin2. La disparition de la lumière zodiacale dans les premières lueurs du jour. Le 1er novembre 2022, ASI 178MC, Fish-eye 2,5mm, f/1.2, 77 x 30s, Bin2, vidéo réalisée à partir des images brutes.</br><a href='11-04/A04b.mp4' target='_display'><span class='Style3'> Cliquez pour voir la vidéo</a></span> A06 :  Autre essai sur une image redressée. Cette fois les images ont étés alignées et une mise au point sélective a été appliquée pour masquer les artefacts créés par la déformation de l'image. Le 24 octobre 2022, ASI 178MC, Fish-eye 2,5mmm, f/1.2, 20 x 1min.
...et d’autres venues de lieux où l’occultation était plus prononcée. La Lune , la lumière zodiacale et des météores faisaient aussi partie des thèmes abordés. C01 :  Le Soleil vu en H∝ lors de la dernière éclipse où l'occultation était plus prononcée qu'en France.</br> Le 25 octobre 2022, depuis l'Institute of Space Science à Magurele en  Roumanie, Lunette Lunt 60mm. C02 :  Mieux qu’analemme lunaire, un double analemme. Avec le Soleil les prises de vue se font à heure fixe tout au long de l'année, mais pour la Lune elles se font au cours d'une lunaison en ajoutant 50 minutes et 29 seconde à l'heure de prise de vue de la veille. Avec de la patience et un ciel dégagé durant deux mois, ce photographe a réussi ce magnifique montage. Du 2 juillet au 25 août 2022, à Kayseri en Turquie, A7RII, 18mm pour le paysage ; D7100, 200mm pour la Lune.
C03 :  Palette très variée des couleurs prises par la Lune suivant sa hauteur dans le ciel et les différentes conditions atmosphériques. Montage issu de dix années d'archives. De  2012 à 2022, à Ragusa en Sicile, D750, f/22, 100 ISO, 1/200s. C04 :  Évolution de l'inclinaison des anneaux de Saturne au cours des 17 dernières années lors des oppositions de la géante. De 2005 à 2022, depuis Aguadilla sur l'île de Puerto Rico. C05 :  Aurore la plus rose dont ce guide a pu être témoin en plus de dix ans a accompagner les touristes en quête des merveilleuses interactions entre le vent solaire et la magnétosphère. Le 2 octobre 2022, à Tromsø en Nrovège, EOS 5D IV, 20mm, f/2.2, 1600 ISO, 1,3s. C06 :  En arrière-plan, une aurore diffuse assez faible se reflète dans les eaux du Limfjord. Au premier-plan, des algues bioluminescentes stimulées par les vagues s'échouant sur le rivage. Entre les deux, le photographe prend la pose. Le 31 octobre 2022, à Nykøbing Mors au Danemark, EOS 6Da, 28mm, f/1.6, 1600 ISO, 30s.

Martin

activités de novembre 2022