atelier du 22 novembre

Avec une Lune largement illuminée (94%) et seulement trois planètes visibles (Vénus, Jupiter et Saturne), nous avons renoncé à une séance d’observation malgré le récent nettoyage des miroirs du télescopes ! Les huit participants ayant préféré rester au chaud. Nous avons commencé par les habituelles actualités relayées par Florence, avec tout d’abord une nouvelle période proposée par le CSC de St-Varent, à savoir vers le mois de février 2022. Nous allons donc proposer les dates des vendredis 4 ou 11. Concernant la demande du FJT de Bressuire, l’animation peut éventuellement se dérouler au FJT de Thouars car les deux structure sont associées (Pass’HAJ), ce que nous n’allons pas refuser (plus aisé pour nous) et le nombre de personnes attendues serait aux alentour de quinze. Dernier point abordé, la salle tant désirée à Anne Desray. Nous avons décidé une dernière tentative par la voie officielle avant de recourir à la solution envisagée le mois précédent. Côté documentation partagée, ce ne fut pas très varié, mais on ne pouvait pas éviter d’évoquer l’éclipse (quasi-totale) de Lune qui eut lieu trois jours plus tôt. Malheureusement invisible chez nous, néanmoins les images de cet événement sont nombreuses sur le net. Nous avons aussi parlé d’empilements, méthode indispensable en astrophotographie pour améliorer le rapport signal sur bruit (notion abordée lors du précédent atelier). En choisissant soigneusement le mode d’empilement, en plus d’augmenter le rapport signal sur bruit, on peut faire disparaître d’autres signaux indésirables (un satellite dans l’exemple vu). Chose que nous avons comparée avec deux logiciels gratuits, Deep Sky Stacker et Sequator.

Martin

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atelier du 8 novembre

Exceptionnellement le premier atelier du mois ne coïncidait pas avec le premier lundi mais avec le deuxième pour cause de Toussaint. Cette mesure prise pour ne pas se retrouver avec une bonne partie des membres indisponibles (réunion familiale) ne fut pas couronnée de succès car malgré cela nous n’étions que cinq au rendez-vous (virtuel).

Peu de bavardages annexes, pas d’actualité, c’est rapidement que Martin à présenté ses photos, peu nombreuses elles aussi :

A01 : Entre Hyades et Pléiades passe la Lune, qui illuminée à 84% (largement sur-exposée) délave le ciel. Ainsi les deux amas ne sont visibles que si l’on s’y attarde. Le 24 octobre 2021, Sony NEX-5N, 18mm, f/3.5, 800 ISO, 5 x 5s. A02 : Montage d’une Lune correctement exposée et replacée sur ciel pris quatre jours plus tard. Un halo a été ajouté pour simuler ce que l’on pouvait voir à l’œil-nu. Le 28 octobre 2021, Sony NEX-5N, 18mm, f/3.5, 800 ISO, 5 x 15s pour le ciel et 5 x 1/4000s pour la Lune. A03 : Sans le halo lunaire l’effet est quelque peu surnaturel, mais serait conforme à la réalité si notre planète était dépourvue d’atmosphère. Le 28 octobre 2021, Sony NEX-5N, 18mm, f/3.5, 800 ISO, 5 x 15s pour le ciel et 5 x 1/4000s pour la Lune. A04 : La lumière zodiacale traverse la constellation du Lion et pointe vers celle du Cancer dont l’amas central (M 44) est bien visible. Le 1 novembre 2021, Sony NEX-5N, 18mm, f/3.5, 800 ISO, 10 x 20s. A05 : La lumière zodiacale n’est pas facile a trouver ici ! La séance photo a été démarrée trop tard, on peut s’en rendre facilement compte en comparant la hauteur du Lion dont la tête sort du champ alors que cette constellation est bien plus basse sur l’image précédente. Le 6 novembre 2021, Sony NEX-5N, 18mm, f/3.5, 800 ISO, 64 x 20s.

Pour meubler un peu nous avons parlé de la meilleure façon d’améliorer une image du ciel. Le seul véritable moyen est d’augmenter le rapport signal sur bruit en faisant la moyenne de plusieurs images. Le bruit étant aléatoire d’une image à l’autre alors que le signal reste (presque) identique, travailler sur lot d’images renforce le signal vis-à-vis du bruit. C’est que l’on appelle empiler les images, une routine particulièrement précieuse en astrophotographie car elle permet par la suite d’amplifier la luminosité sans que le niveau de bruit ne devienne catastrophique. En plus d’embellir l’image (adoucissement du bruit) cela permet de révéler des informations qui sont invisibles sur une image unique, car ayant une contribution inférieure à celle du bruit, ce rapport s’inverse après empilement, avec pour résultat de jolis détails et un bruit contenu.

E01 : Empilement brut (réalisé avec Sequator) de 64 poses de 20s, conférant un bon RSB (Rapport Signal sur Bruit). E02 : Ce qui se confirme en éclaircissant fortement l’image, qui garde malgré tout une bonne qualité. E03 : Montage reprenant des empilements plus ou moins conséquents. À première vue on remarque peu de différences, si ce n’est au niveaux des arbres sur la partie centrale (nettement plus bruités). Pour une seule image le RSB n’est pas égal à 1, il faut comprendre x (puis 2x, 3x…). Et parler du RSB d’une image est un abus de langage, une partie sombre et une autre claire contenue dans une même image n’ont pas le même RSB, car le niveau du signal y est très différent. E04 : En augmentant la luminosité et le contraste, les dissemblances entre les différents empilements deviennent flagrantes. Plus le nombre d’images utilisées augmente, plus le RSB augmente (de la racine carrée du nombre d’images) et donc plus le bruit s’affaiblit (logique). E05 : Extraits du même champ d’étoiles. Avec une seule image les étoiles de magnitude 9 sont noyées sous le bruit alors qu’avec quatre images celles de magnitude 10 sont visibles. Avec 16 images la limite s’approche de 11, mais par la suite le gain est de moins en moins notable alors que le nombre d’images augmente fortement. Un empilement de 64 images n’est pas quatre fois mieux qu’un de 16. E06 : Les logiciels d’édition photo proposent une fonction de réduction de bruit qui en restant pratique dans certains cas est loin d'égaler le résultat obtenu avec un empilement. Évidemment les temps de poses nécessaires ne sont pas comparables, 20 secondes à gauche contre 20 minutes à droite.

Photos du Net :    C01 : La comète 67P/Churyumov-Gerasimenko croise les nébuleuses du Crabe (M1) et Sh2-243 (la zone rouge à côté de la queue de la comète). Le 11 octobre 2021. C02 : Les trois types de nébuleuses diffuses sont représentés sur cette image. Sombre avec la Tête de Cheval (Barnard 33, nuage de poussières) qui en recouvre une par émission (IC 434, nuage d’hydrogène excité par une étoile hors du champ) et d’autres par réflexion (IC 432, en bas à gauche et NGC 2023, proche du Cheval) qui reflètent la lumière d’étoiles en leur centre. La Flamme (NGC 2024) peut être considérée comme mixte car elle contient aussi des zones sombres. Les 3 et 4 janvier 2021 en voyage aux Émirats Arabes Unis, lunette 127mm, caméra ASI 294MM, filtres 3nm, poses :  Ha 12 x 600s;  OIII 15 x 600s;   SII 8 x 600s, pose totale 5 h 50 m. C03 : Pour obtenir cette image panoramique, le photographe a dû travailler dur (montage de 78 tuiles) et relever certains défis. Entre le choix d’un emplacement propice pour l’appareil, la brumisation de l’eau lors de sa chute se redéposant jusque sur l’objectif, les serpents venimeux et les lucioles, la liste commence à être longue. Mi-juillet à la cascade de Zhulian dans les montagnes de Luoxiao à l’est de la province du Hunan (Chine). C04 : Lucy décolle de Cap Canaveral à bord d’une fusée Atlas V. Non, ce ne sont pas les restes d’un(e) célèbre hominidé qui ont été envoyés en orbite, c’est un satellite destiné à visiter plusieurs astéroïdes (8 prévus entre 2025 et 2033) mais son nom lui rend hommage. La mission de Lucy étant d’explorer les fossiles que sont les trojans gravitant sur l’orbite de Jupiter. Ceci devrait permettre de mieux comprendre la formation du système solaire. Le 16 octobre 2021.

 

Martin

activités de novembre 2021