atelier du 16 décembre
Pour cette dernière rencontre de l'année, nous avons opté pour une réunion en salle. Plusieurs raisons à cela : le temps peu favorable, un événement et beaucoup de points à traiter. Nous avons débuté en visitant les salles annexes de Prométhée, puis agencé la plus propice, et de nous apercevoir que le vidéoprojecteur nomade n'était pas disponible, alors nous avons tout remis en place et nous nous sommes dirigés vers la grande salle. Mais si le cas de figure se représente (salle momentanément indisponible comme le mois précédent), alors une solution de secours est maintenant envisageable. Une fois bien installés, Florence entama l'ordre du jour, mais à peine sa première phrase terminée, Michel P. fit son entrée accompagné d'une belle plante, verte bien entendu, qu'il offrit à notre Présidente au nom de l'ObservaThouars, à l'occasion de son anniversaire. Rapidement un fondant au chocolat, un crumble et quelques boissons furent partagés entre les onze convives présents. Donc une petite heure après notre arrivée et ces péripéties (tables, vidéoprojecteur, câbles, micro, surprise), les sujets concernant nos activités eurent enfin l'opportunité d'être abordés. Pour commencer, une conteuse s'est proposée pour nous assister lors de la Nuit des Etoiles, ce qui pourrait élargir l'offre proposée au public. A propos de la soirée "cosmos" à Tyndo nous avons prévu une projection et une séance d'observation (évidement si le ciel le permet !). Nous avons aussi reçu une invitation de la part de l'école Victor Hugo de Ducey (dans la Manche) qui, ravie de notre intervention en juin 2017, souhaite recommencer en 2020. Avis aux amateurs ! Notre projet de collaboration avec la Maison du Thouarsais se précise. Quatre soirées "Vignes et Etoiles" à Saint-Martin de Sanzay sont prévues au "contrat". Nous avons proposé les vendredi 19-6; 17-7; 28-8 et 19-9 choisis suivant leur proximité avec la nouvelle Lune. Une soirée "test" est envisageable en avril pour "roder" la session, où observations et (ou) projections en fonction de le météo sont au programme. Les sorties prévues seront nombreuses l'année prochaine.
Coté actualité, nous avons rapidement parlé de Cheops, Satellite de l'ESA destiné à la caractérisation des exoplanètes depuis l'orbite basse et dont le décollage est prévu le 18 décembre 2019. Daniel nous à fait découvrir une belle tasse (reçue en cadeau), affublée d'une belle pensée (à voir en photo). Nous en avons aussi profité pour revoir les clichés présentés lors du précédent atelier, sur grand écran c'est quand même mieux que sur un ordinateur portable !), puis pour terminer cette soirée, nous avons visionné un documentaire sur Jupiter (encore !) récemment diffusé sur France 5. Nous nous sommes ensuite quittés en nous souhaitant mutuellement de passer de bonnes fêtes de fin d'année.Martin
Je t'écris de la Lune
Ça y est ! J’y suis ! Mon bien aimé. Je t’écris de la Lune ! Fantastique ! Elle est ma maison de repos pour écrire mon roman policier. Dans ce but, je suis sélectionnée, à titre expérimental. Trois jours de trajet avec des sensations inouïes, de la peur bleue au ventre à l’enthousiasme ! Aplatie comme une crêpe sur mon fauteuil au décollage de la fusée, j’ai cru mourir. Mais quel enchantement de découvrir la Terre et la Lune jouer à cache-cache dans l’espace noir ! L’alunissage réussi, c’est le grand moment ! Engoncée dans ma combinaison assez lourde, je foule le sol lunaire, le cœur battant, le souffle court, ah ! j’en rêvais de ce moment d’extase où je pourrais sauter en l’air, faire des cabrioles, rebondir avec roulades, avant, arrière… pour finir le nez, enfin le casque, dans la poussière lunaire, en éclatant de rire ! Attention à ne pas déchirer la combinaison : sans elle, je meurs ! Se libérer de la pesanteur, le rêve de l’humanité ! Quand je relève la tête, surprise ! une grosse agate lumineuse, pas tout à fait ronde, nuancée de différents bleus, veinée de blanc avec quelques taches brunes, flotte dans l’espace, égarée par un enfant espiègle. La Terre ! Je suis sur la Lune depuis quelques mois et j’ai perdu tous mes repères : le Soleil luit sans arrêt pendant 14 jours, puis la nuit s’éternise pendant 14 nuits ! Pas loin de la mer de la Tranquillité, un village a été construit : chaque habitation s’intègre dans le paysage, tapie au creux du cratère. Dans mon logement confortable, toutes les pièces sont automatisées même le sas est équipé d’un robot pour m’aider à endosser ou quitter ma combinaison ! J’y vis en atmosphère terrestre et je fais du sport. J’ai télé, téléphone, radio, ordinateur pour ne pas me sentir seule. Plus loin, des hommes construisent d’autres habitats mais je ne communique pas avec eux. Cependant, les savoir là me rassure. Je sors le plus souvent possible à la recherche d’un peu de nouveauté, de cailloux à ramasser, de photos inédites du paysage énigmatique qui se décline en diverses nuances de gris, parfois teintées de mauve quand le soleil brille. Jeux d’ombres et de gris ! Rien ne bouge sauf la poussière soulevée par mes sauts de kangourou qui m’amusent toujours autant. Il fait une chaleur telle que je suis obligée de rentrer et durant les longues nuits, je renonce à sortir, je claque des dents dans ma combinaison chauffée. Je préfère regarder dans le télescope installé dans une tourelle qui s’élève au-dessus du toit. A la fin de mes observations, il disparaît dans le sous sol de la Lune comme par enchantement. Les voiles de la nuit, brodés de milliers de diamants, m’emportent dans le silence étourdissant de l’espace, au cœur de l’univers qui respire. J’y contemple la Terre, merveilleux navire, perdu au milieu de l’océan infini de la nuit noire. Fragile mais ô combien courageux. A nous de le préserver avec amour !
Je te souhaite en pleine forme, mon bien aimé. Les couleurs qui égayent notre planète vont bientôt me manquer et malgré l’écriture de mon roman, rien ne remplace ta présence à mes côtés.
atelier du 2 décembre
Le ciel dégagé toute la journée laissait présager une belle séance d'observation pour cet atelier, ce qui fut le cas. La lune, approchant le premier quartier (le 04-12), offrait encore la possibilité de contempler le ciel profond. L'atmosphère plutôt humide et relativement turbulente, nous compliqua la tâche. Nous étions dix membres a nous retrouver pour affronter les basses températures de cette fin d'automne, le givre a même fait son apparition (en fin de soirée) sur les télescopes et aussi sur quelques pare-brises.
Après la mise en station, et un petit détour par la Lune, nous nous sommes attardés sur des objets situés a plusieurs centaines d'année-lumières (et même milliers, voire millions pour certains), en commençant par la galaxie voisine, Andromède (M31), dont les bras s'étendaient assez bien, sa proximité avec le zénith n'y était sûrement pas étrangère, et pour faire écho aux illuminations de noël, nous avons pris la direction du double amas de Persée. La myriade d'étoiles avec sa large palette chromatique, fut un ravissement pour les observateurs. Ensuite, autre amas autre ambiance avec M45, l'amas des Pléiades (étoiles des poètes, mais nous y reviendrons plus tard). Une fois la Lune passée sous l'horizon, notre attention se tourna vers les nébuleuses planétaires, mais Dumbell (M27) et le Crabe (M1) étaient trop basses pour vraiment pouvoir en profiter, seul l'anneau de la Lyre (M57) présentait un intérêt ce soir là. Le froid s'intensifiant, poussa les plus frileux a se réfugier bien au chaud, et pendant ce temps les braves ont tenté de faire quelques clichés à l'aide d'une caméra astronomique. Les résultats ne furent malheureusement pas très concluants, en premier lieu l'instabilité de l'air empêchant une mise au point satisfaisante. Beaucoup de temps perdu a pointer les cibles (mise en station perfectible), et une fois trouvée, la turbulence faisait s'étaler les étoiles sur un nombre de pixels trop important, rendant l'empilement hasardeux. Au final seule (M42) la nébuleuse d'Orion (bien lumineuse) fut photographiée, mais se trouvant (depuis notre lieu d'observation) juste au dessus des toits, la turbulence s'en trouvait amplifiée. Le froid, l'impatience (renforcée par ce même froid) et l'autre moitié du groupe nous attendant au chaud, autant de raisons de ranger le matériel.
Martin