activités de mai 2025

Après de nombreuses tentatives infructueuses, nous avons enfin eu l’opportunité de répondre à l’invitation de l’école Victor Hugo de Ducey-les-Chéris. Espérant notre réapparition au printemps 2020 et reportée d’année en année pour différentes raisons (conditions sanitaires, indisponibilité…), il aura fallu attendre 2025 pour que les planètes soient enfin « alignées ». Deux cents ans plut tôt, nous aurions peut-être réussi à prédire cette conjonction car à cette époque l’astrologie était encore intimement liée à l’astronomie. Mais les temps ont bien changé depuis et cet aspect est au-delà de nos compétences (et de nos préoccupations). L’attente fut longue mais en retour nous avons été comblés sur tous les plans, mis à part un (impondérable !), la météo. Partis de Thouars sous un ciel relativement dégagé, les nuages devenaient de plus en plus denses à l’approche de notre destination, et c’est finalement sous une légère pluie que nos avons déchargé notre matériel. Ensuite, les conditions météorologiques allant en s’améliorant, nous avons pu mener à bien tout ce nous avions prévu. Notre équipe était composé de : Daniel chargé de faire une présentation du logiciel Stellarium ; de Ginette faisant découvrir des poèmes sur le thème de l’astronomie ; Robert en guide inter-planétaire faisant voyager les enfants au moyen d’une courte randonnée et de cinq instruments (belle prouesse !) ; Martin exposant et expliquant une sélection de ses photos et répondant aux diverses questions des enfants (la plus demandée concernait les trous noirs) : et pour finir de Michel, notre photographe officiel. Dans l’ensemble, nous avons pris en charge une bonne centaine d’élèves (cinq classes CE et CM) et plus encore ! Ces derniers faisant même abstraction des sonneries signifiant la fin des cours, restaient (sagement) pour continuer a assister aux ateliers (instruments et exposition photo) plutôt que d’aller en récréation. Le rythme fut donc soutenu, ne laissant pas de place pour une pause (à part les repas) et encore moins à l’ennui ! L’engouement et la soif d’apprendre des petites têtes blondes étaient remarquables et peut-être catalysés par une mise en bouche savamment orchestrée en amont par les enseignants. Avant de quitter les lieux, nous avons fait quelques emplettes dans une ferme bio "le Petit Changeons" en prévision d’un pique-nique sur le chemin du retour. Plutôt que de s’arrêter sur une aire routière impersonnelle, Robert a eu la bonne idée de faire une halte au pied du donjon du Grand-Fougeray. La Tour Du Guesclin (son nom officiel) est érigée aux abords d’un lac, lui-même niché au cœur d’un magnifique parc boisé, peuplé de quelques superbes spécimens. Ce cadre bucolique a conclu notre épopée avant de retrouver nos terres thoursaises.
Martin

atelier du 17 mai :

Comme lors des deux précédents ateliers, une bonne partie de notre réunion fut consacrée à notre prochaine intervention auprès de l’école Victor Hugo de Ducey-les-chéris, mais nous ne pouvions pas passer à côté de l’événement pour le moins exceptionnel survenu dans la nuit du 10 au 11 mai dernier. Ceux qui ont eu la chance d’en être témoins ne sont pas près d’oublier ce spectacle grandiose. Vous l’aurez sûrement deviné, il s’agit de la puissante aurore boréale qui était observable sur une large partie de notre planète.
Après avoir fait le point sur le matériel à ne surtout pas omettre d’emmener et s’être concertés sur notre moyen de locomotion, nous avons passé la dernière heure a contempler différentes photos.
La tempête géomagnétique qui a frappé notre planète était de catégorie G5 (la plus haute échelle). Elle a été déclenchée par une série d’éruptions solaires (6, dont 4 en moins de 24h) provenant majoritairement de la tache AR 3664, qualifiée d’événement Carrington (célèbre aurore du 1 septembre 1859). Cette tache était si grande que l’on pouvait facilement y faire loger plus de quinze fois la Terre sur sa longueur ! Toutes les conditions étaient réunies pour ce qui s’annonçait comme être une merveilleuse soirée et Martin ne voulait pour rien au monde manquer cette opportunité, d’autant que la Lune et la météo étaient favorables. Ce fut tout simplement féerique ! Les aurores étaient visibles à l’œil-nu d’un crépuscule à l’autre, avec un maximum d’activité entre minuit et 2h00. Le lendemain soir l’aurore était encore présente, malheureusement on ne pouvait la voir (faiblement) qu’en photographie. En revanche d’autres contrées ont eu la chance d’assister visuellement au phénomène deux soirs de suite, comme aux États-unis par exemple (voir photo C06 prise de deuxième soir, où l’activité était moins intense). De nombreux témoignages provenant de pays aussi variés que le Mexique, Hawaï, la Namibie, Puerto-Rico, la Nouvelle Calédonie montrent que l’aurore s’étendait à de faible latitudes, au-delà des tropiques. De ce fait, cet événement rentre aisément dans le top 20 des plus grandes aurores des cinq derniers siècles.
Toutes celles et tous ceux qui n’ont pu assister à ces quelques heures de magie peuvent prier (la déesse Uranie, ou bien Hélios ?) pour que cela se reproduise dans le courant des premières semaines du mois de juin. Certes cette probabilité reste faible, mais la tache AR 3664 et sa sœur (presque jumelle) AR 3663 vont survivre quelques temps et revenir, avec la possibilité de frapper à nouveau notre planète.

Photos de Martin :

A01 :  Déjà visible (en photo) depuis plus d’une heure, l’aurore commençait à devenir clairement identifiable à l’œil-nu. Le 10 mai 2025 à 23h40 à Maulais, Sony NEX5-T, 12mm, f/2, 400 ISO, 5 x 15s. A02 :  Une demi-heure plus tard, il ne pouvait plus y avoir aucun doute sur la nature du phénomène ! Le 11 mai 2025 à 00h15 à Maulais, Sony NEX-T, 12mm, f/2, 400 ISO, 15s. A03 :  Coucher de Lune ! Si si, regardez bien au raz de l’horizon dans le prolongement de la route, on retrouve un croissant (et même la lumière cendrée). Le 11 mai 2025 à 00h35 à Noizé, Sony NEX-T, 12mm, f/2, 400 ISO, 15s. A04 :  Au cœur du r d’activité, l’aurore était incroyablement lumineuse (pour nos latitudes), tout en restant suffisamment lente pour permettre un temps de pose assez long. Le 11 mai 2025 à 00h35 à l’église St-Martin à Noizé, Sony NEX-T, 12mm, f/2, 400 ISO, 15s. A05 :  Cependant en à peine cinq minutes, le ciel était déjà bien différent. Le 11 mai 2025 à l’église St-Martin à Noizé, Sony NEX-T, 12mm, f/2, 400 ISO, 15s. A06 :  Le Guetteur ne surveille pas que l’improbable retour de la mer ! Le 11 mai 2025 à 1h00 à Oiron, Sony NEX-T, 12mm, f/2, 400 ISO, 15s. A07 :  En général quand on a la chance de voir des aurores chez nous, elles se cantonnent aux quelques degrés au dessus de l’horizon, mais ce soir-là elles s’étendaient presque au zénith. Le 11 mai 2025 à 1h15 à Oiron, Sony NEX-T, 12mm, f/2, 400 ISO, 15s. A08 :  Bien qu’emplissant encore une bonne partie du ciel, l’intensité de l’aurore était à ce moment plus faible. Le 11 mai 2025 à 2h20 à Oiron, Sony NEX-T, 12mm, f/2, 1600 ISO, 15s. A09 :  Mais une recrudescence de l’activité survenait quelques dizaines de minutes plus tard. Le 11 mai 2025 à 2h50 à la nécropole de Monpalais à Maranzais, Sony NEX-T, 12mm, f/2, 800 ISO, 15s. A10 :  Malgré le regain de luminosité, les piliers étaient moins marqués que pendant les heures précédentes. Le 11 mai 2025 à 3h30 à la nécropole de Monpalais à Maranzais, Sony NEX-T, 12mm, f/2, 800 ISO, 15s. A11 :  La nuit laissant la place au crépuscule astronomique, le contraste entre l’aurore et le fond du ciel s’affaiblit, néanmoins le spectacle reste saisissant. Le 11 mai 2025 à 4h35 à Maulais, Sony NEX-T, 12mm, f/2, 800 ISO, 15s. A12 :  Après plus de six heures de danse, l’aurore n’est toujours pas fatiguée ! Le 11 mai 2025 à l’église St-Pierre de Maulay à Maulais, Sony NEX5-T, 12mm, f/2,  400 ISO, 15s.

Photos du web :

C01 :  Aux antipodes aussi les aurores étaient visibles, d’autant plus que l’hémisphère sud est à l’approche de l’hiver, saison plus favorable à l’observation des aurores (nuits plus longues). Le 11 mai 2025 sur la péninsule de Banks près de Chistchurch en Nouvelle-Zélande, Z7 refiltré, 14mm (?), f/5.6, 3200 ISO, panorama de 2 tuiles, pose 30s. C02 :  Vous aurez à coup sûr reconnu ce lieu très célèbre. Ce photographe avait prévu de se lever vers 2h00 du matin pour profiter du spectacle. Une petite « sieste » s’imposait avant de passer le reste de la nuit éveillé, mais ayant ressenti le besoin de contrôler l’état avant de dormir vers 22h30. Surpris par l’intensité déjà élevée, il a tout simplement changé son fusil d’épaule pour partir aussitôt dans sa quête de belles photos. Le 11 mai 2025 à Étretat, R6 MkII, 14mm, f/2, 800 ISO, panorama de 8 tuiles de 6s. C03 :  De l’autre côté des Pyrénées, le spectacle était aussi au rendez-vous. Le 10 mai 2025 à Cardona en Espagne (à mi-chemin entre l’Andorre et Barcelone). C04 :  Un peu au nord de chez nous, il était possible de voir l’aurore couvrir presque l’intégralité de la voûte céleste. Sur cette photo le nord se trouve sur la droite et le sud sur la gauche. Le 11 mai 2025 à Freital (proche de Dresde, latitude 51° N) en Allemagne, C05 :  Sur un autre continent et bien plus au sud de chez nous, il était possible de faire des photos hors du commun. L’intensité de l’aurore y est certes plus faible mais tout même visible à l’œil-nu. Le 10 mai 2025 aux alentours de Las Vegas dans le Névada (USA). C06 : Autre célèbre paysage où les aurores ne sont que très rarement observées, le Grand Canyon. Elles étaient déjà visibles la veille, et avec encore une plus forte intensité. Le 11 mai 2025 dans l’Arizona, EOS 5D IV, 14mm(?), f/4.5, 12800 ISO, 30s. C07 :  Cette habituée de la chasse aux aurores a dû attendre cette tempête exceptionnelle pour faire ce cliché dont elle rêvait depuis des années. Ce qui rend cette image remarquable est la fait que l’azimut est plein Est, et dans ces conditions seule une aurore très puissante peut remplir le cadre. Le 11 mai 2025 au phare de Split Rock dans la Silver Bay (Minnesota, USA), A7 IV, 35mm, f/2.2, 2000 ISO, 4s. C08 :  La tache AR 3664 responsable de la tempête solaire qui a déclenché les aurores du 11 mai. Le 8 mai 2025 à Yorii (Saitama, Japon), Lunette SE120L (1000mm), Canon X6i, f/8.3, 1600 ISO, 1/1250s.

Martin

atelier du 6 janvier

Martin

(*) excellente frangipane confectionnée par un chef pâtissier: le père de Martin.