atelier du 23 août

Atelier à effectif réduit, certains prétextant des vacances loin du domicile (mais d'autres se sont pourtant connectés de Croatie), et ceux ayant oublié notre rendez-vous...
La séance a donc commencé par des bavardages sur les sujets d'actualité peu réjouissants (Covid, comorbidité...) en attendant que les retardataires espérés se connectent.
Nous avons ensuite vainement débattu sur la Lune dite "bleue", selon les documents transmis par notre ami Jean-Pierre V.
Intrigués que notre autre ami Martin, le plus fidèle et le plus actif des participants, ne se soit toujours pas connecté, Robert l'a appelé et l'a surpris en plein dîner, ignorant qu'il y avait un atelier ce soir, faute d'avoir consulté sa boîte mail, il nous a finalement rejoints.
Puis nous avons fait le bilan de notre "Nuit des Etoiles" organisée au stade de St-Jean de Thouars. Les échos qui nous sont parvenus sont plutôt positifs, nous avons eu la chance qu'aucun participant ne nous ait posé de questions trop "pointues" auxquelles nous aurions peut-être eu des difficultés à répondre. C'était seulement du genre "différence entre planète et étoile". Une discussion s'est tout de même engagée pour savoir pourquoi les étoiles scintillent et pas les planètes. Pour un événement préparé dans l'urgence (en trois jours) suite à la sollicitation des élus communaux, l'affluence fut tout à fait correcte. Celle des nuages était un peu trop forte d'ailleurs ! Malgré cela quelques trouées ont permis à Robert et Martin (respectivement aux commandes du dobson et de la lunette) de fournir des images appréciées du public. Pendant les temps « morts » (changement d'objet visé ou ciel trop obstrué) Daniel, notre maître de cérémonie, a fait voyager les spectateurs dans l'espace et dans le temps en rappelant quelques notions de tailles et distances dans le système solaire... ...et aussi un peu plus loin ! Nos maquettes et Stellarium ont été forts utiles.
Bilan aussi du principe de l'observation collective sur écran : très efficace pour que tout le monde profite de la vue obtenue avec le Dobson, malheureusement la qualité était médiocre, le ciel étant voilé. Il faudra renouveler l'expérience par ciel clair. Par contre les photos prises par Martin et suivies sur autre écran étaient de très bonne qualité. (A revoir). Pourquoi l'image fournie par la lunette était-elle plus détaillée que celle provenant du télescope pourtant plus imposant ? En premier lieu, il y a une différence fondamentale entre les deux instruments ! Le télescope réfléchit la lumière à l'aide d'un jeu de miroirs, et de part sa conception, le miroir secondaire obstrue une partie de la lumière incidente (celle qui vient du ciel), ce qui a une influence négative sur la qualité du contraste. Une lunette réfracte la lumière, c'est à dire que les photons traversent des lentilles, et donc il n'y a aucun obstacle entre la lumière entrante et le capteur (œil ou caméra), par contre les moins onéreuses sont sujettes à l’aberration chromatique. Deuxièmement, sauf accident, une lunette ne se décollimate pas à l'inverse des télescopes. Une collimation approximative est particulièrement préjudiciable (et elle n'a pas été vérifiée) car quel que soit le soin apporté au réglage du porte-oculaire, la mise au point sera toujours médiocre, le problème se situant en amont. Un dernier point ne concernait pas les instruments mais les capteurs, et plus exactement la tailles des pixels. Avec ses (environ) 28 000 pix/mm2, l'appareil photo du club faisait pâle figure face aux quelques 172 000 pix/mm2 de la caméra utilisée par Martin.
Martin n'ayant pas préparé cette soirée comme il a l'habitude de le faire en nous présentant et commentant ses dernières photos, nous avons été privés d'images.

Daniel et Martin

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atelier du 9 août

Robert nous a transmis la demande d'un élu de St Jean de Thouars d'organiser une "Nuit des Etoiles". Les participants à cet atelier se sont portés volontaires pour animer cette soirée. Après débat c'est le jeudi 12 qui a été retenu malgré une incertitude sur la météo. En cas de ciel nuageux Stellarium sera mis à contribution. Il y avait deux lieux susceptibles de nous accueillir : le parc de l'abbaye et le terrain de sports. Après visite sur place c'est le terrain de foot-ball qui a été retenu, encore heureux qu'il n'ait pas déjà été réservé ! Pour des raisons sanitaires les visiteurs n'observeront pas directement dans les instruments. Les observations seront transmises en direct sur écrans. C'est la première fois que nous utiliserons ce dispositif. Cette organisation étant réglée, Martin a pu nous montrer ses photos : des Voies Lactées obtenues au "fish eye" puis savamment retravaillées pour atténuer la pollution lumineuse à l'horizon.

    A01 : La Voie Lactée du Nord (en haut) au Sud (en bas). Le 17 juillet 2021, caméra ASI 178MC, Fish-eye 2,5mm, 15 x 90s. A02 : La Voie Lactée dans sa région la plus dense, en direction du centre galactique. Malheureusement ce dernier se trouve proche de l'horizon, donc de la pollution lumineuse (d'Airvault) et comme si cela ne suffisait pas, quelques nuages (léger voile) réfléchissent le halo en laissant quelques traînées incongrues. Le 31 juillet 2021, Sony NEX-5N, 18mm, f/3.5, 800 ISO, 60 x 20s. A03 : Les différentes étapes pour obtenir le résultat final. La première consiste a empiler les images brutes pour améliorer le RSB (rapport signal sur bruit), ici avec Sequator. Ensuite la luminosité est ajustée avec Registax6 (ajustement sélectif), puis avec PaintShop Pro pour la cosmétique. A04 : La Voie Lactée vue depuis le lac du Cébron. Ici la luminosité des images brutes a été augmentée avant l'empilement entraînant une augmentation du contraste mais aussi du bruit ! Encore une fois les nuages ont laissé des traces, surtout au niveau du Scorpion (en bas à droite) et en particulier à la hauteur d'Antarès. Le 7 août 2021, Sony NEX-5N, 18mm, f/3.5, 800 ISO, 15 x 20s. A05 : Peu dérangeante depuis le thouarsais, la pollution lumineuse provenant de la capitale de la Gâtine devient assez intense et envahissante. A06 : Passage de l'ISS suivi de très près par le module Nauka, peu de temps avant son amarrage. De si près que les deux traînées sont confondues ! Le 29 juillet 2021, Nikon D40, 18mm, f/4, 200 ISO, 4 x 30s.
Et puis il nous a présenté des photos trouvées sur le web comme il sait les dénicher. En particulier un soleil couchant transformé en coulée de lave par les turbulences provoquées par le volcan au premier plan. Et le lien proposé avec l'avant dernière photo vous permettra de vous exercer à la musique cosmique !
    C01 : Voici une Vénus gibbeuse qui est bien colorée. Ceci est dû à la réfraction atmosphérique, très turbulente ce soir-là. Le 7 août 2021 depuis la Gold Coast dans le Queensland (Australie), LX200, ASI 120 MC-S, vidéo de 2500 images traitée avec RS6. C02 : Tant que l'on parle de turbulence, il est conseillé d'éviter de photographier le ciel par dessus les toits (en particulier l'hiver !) pour ne pas en rajouter. Que dire de celle provoquée par les cheminées volcaniques ? Poussé à l'extrême, l'effet est indéniablement artistique, mais bien loin de la réalité ! Constatez par vous même comment le Soleil est déformé, car il s'agit bien de lui et non d'un deuxième cratère au loin ! Le 28 juillet 2021 depuis la péninsule de Reyhjanes en Islande. C03 : Connaissez-vous la constellation de l'Émeu ? Ceci est peu probable car elle est en grande partie inaccessible depuis nos contrées ! On peut reconnaître le Sagittaire en haut des cuisses et le Scorpion (dans le dos), mais c'est une constellation majeure de la culture aborigène qui indique le moment de la chasse aux œufs de cet oiseau géant. Le 12 jullet 2021 à Leyburn dans le Queensland (australie), 6D, Fish-eye 17 mm, 3200 ISO, 20x30s. C04 : Depuis les Canaries déjà plus au Sud que nous, la constellation de l'Émeu est visible jusqu'à la base du coup (sur cette image) C05 : Même moment, même matériel, mêmes réglages et mêmes traitements, mais endroits différents ! L'un en Slovaquie (réserve de ciel noir de Poloniny), l'autre en République Tchèque avec un ciel bien plus inondé par la pollution lumineuse où les météores les plus faibles sont absorbés. C06 : Aurore et bolide ! Une Perséide ? Plutôt une Kappa-Cygnide car elle semble provenir d'un endroit situé largement au-dessus de Persée. À droite on peut reconnaître (en partie masquées) : le Cocher en bas, Persée au milieu et Cassiopée en haut. En continuant on peut imaginer le Cygne (hors de l'image) qui est en direction (inverse) de la trajectoire de l'étoile filante. Le 28 juillet 2021 à Opportunity dans l'Alberta (Canada), D850, 14 mm, f/2.8, 2000 ISO, 4s.  C07 : Les Perséides sont aussi visibles depuis l'espace, comme les autres essaims d'ailleurs ! Le 13 août 2011 depuis l'ISS. C08 : Allez donc consulter le site <a href='https://apod.nasa.gov/apod/ap210802.html' target='_display'> apod </a>pour en savoir plus sur les informations contenues dans cette image de ciel ultra-profond. Une note (de musique) a été attribuée à chaque galaxie (largement majoritaires face aux étoiles sur cette image) en fonction de la distance. Cliquez et promenez votre souris pour composer un air cosmique ! C09 : Passage de l'ISS (au centre) dans le ciel allemand puis du module Nauka six minutes plus tard, la veille de son arrimage. Le 28 juillet 2021 à Stuttgart, 11x4s pour l'ISS et 7x4s pour Nauka.

Daniel

activités d'août 2021

L'ObservaThouars devait organiser une Nuit des Etoiles au château d'Oiron mais en raison de récentes mesures liées au Covid, il a été décidé de l'annuler. On peut lire à ce sujet l'article paru dans la Nouvelle République

Mais une autre soirée est prévue à Saint Jean de Thouars ce jeudi 12 à partir de 21h30 au stade de foot-ball :

Deux comptes rendus de cette soirée :

 

Photos prises par Martin au cours de cette soirée :

Croissant de Lune pris entre deux nuages une heure avant son coucher. Lunette 72/420ED, caméra ASI 178MC, vidéo de 10s traitée avec Registax6. la même, traitée différemment Quand les nuages ont enfin laissé un peu de ciel dégagé, ce fut le tour des nébuleuses avec Dumbell (M 27) en tête de liste. Lunette 72/420ED, caméra ASI 178MC, 112x20s. la même avec un plus fort grossissement Ensuite une autre nébuleuse planétaire bien connue, l'anneau de la Lyre (M 57). Lunette 72/420ED, caméra ASI 178MC, 112x20s. 153x20s. avec un plus fort grossissement Puis pour finir un autre type de nébuleuse, une diffuse, la nébuleuse de l'Aigle. Lunette 72/420ED, caméra ASI 178MC, 153x20s. avec un plus fort grossissement