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Transit de l'ISS devant la Lune
Encore un transit de l'ISS devant la Lune, le 11 Septembre 2020 à 5h 38m et 24s aux environs d'Availles-Thouarsais, moins beau (et aussi moins réussi!) que le précédent qui a eu lieu le 3 Septembre 2020 à 3h 52m et 45s à un kilomètre (centre de la bande de visibilité) de Massais, et qui (à mon avis) était la meilleure configuration (avec la Lune éclairée à 99%) de l'année (dans le Nord Deux-Sèvres), mais peut-être que l'avenir me fera mentir !
Ce dernier transit est moins « réussi » car cette fois je me suis un peu trop écarté du centre de la bande de visibilité, me retrouvant plutôt en bordure. Ce n'est pas faute d'avoir préparé la séance à l'avance ! La préparation commence par repérer un transit intéressant ; configuration, distance, heure (parfois de jour ! Et ça marche moins bien ! Oui, j'ai essayé ! Une seule !). Une fois un transit sélectionné pour ses « promesses », qui n'engagent que... ...enfin, vous voyez bien. Donc celui du 11 Septembre, avec la Lune en quartier à une dizaine de kilomètres (le site d'observation, pas la Lune !), était « jouable », maintenant reste à déterminer l'emplacement de la bande de visibilité, qui (attention!) n'est pas « fixe » dans le temps, car l'ISS est régulièrement « déroutée » (non pas par des pirates de l'air, mais la NASA, enfin je pense) pour éviter d'autres satellites ou débris spatiaux (oui, même l'espace est pollué par nos activités), et en conséquences la bande se déplace avec ! Cette fois l'emplacement de la bande (vérifiée les quatre jours précédents) n'a bougé que de quelques mètres (moins de 100, à vue de nez, des fois cela peut-être 10 à 15 km). Ensuite il faut choisir un endroit propice, pour mettre le maximum de chance de son coté et s'assurer que tout fonctionne (matériel, charges des batteries...) car ce n'est pas quand on est dans un endroit perdu au milieu de la campagne (et de la nuit), que l'on doit se rendre compte qu'il manque un vulgaire câble ou autre accessoire « secondaire » mais indispensable à la réussite de la séance photo.
On y est (le 11 à 4h00), le transit est prévu moins de deux heures plus tard, le matériel (déjà contrôlé) est dans la voiture. C'est le moment de vérifier une dernière fois que la bande se trouve toujours (à peu de choses près) à la même position (ce qui était le cas !), puis en route. C'est une sage précaution de partir assez tôt, afin d'avoir le temps de retrouver l'endroit choisi (dans le noir), et de pouvoir s'installer tranquillement. Cela m'est arrivé (avec Robert et Daniel, voir atelier du 3 Février 2020), fins prêts mais quelques secondes trop tard, pas de beaucoup mais tout de même trop tard ! Peu de regrets car la météo ce soir-là n'était vraiment pas des plus favorables (nuages parsemés et vent), mais le matériel fut sorti pour rien, ou presque rien, car il reste l'expérience (bien que mauvaise !).
Arrivé sur place (à peu près car je me suis égaré ! Cela faisait cinq ans , au bas mot, que je n'étais pas passé par là !), mise en place de l'appareil photo pour faire un filé d'étoiles et un timelaps, ensuite mise en station de la monture, installation de la lunette, mise au point et pointage. Ne reste plus qu'a régler les paramètres de la caméra (exposition, gain...), et si tout s'est bien passé alors il reste un peu de temps pour contempler le ciel. Pour ce transit, deux caméras ont été utilisées (une sur la lunette « principale », l'autre sur celle de guidage) avec chacune leur ordinateur dédié pour éviter les conflits (autre mésaventure vécue!).
Trois appareils à surveiller (même s'il sont censés être « autonomes »), pas le temps de s'ennuyer !
Bip-bip bip-bip, l'alarme retenti (programmée cinq minute avant l'heure fatidique), après un dernier contrôle de l'appareil photo (qui travaille depuis le début) concentration maximale sur les écrans (d'ordinateurs) pour déclencher la prise des images (vidéos de 20s) quelques secondes avant le passage. Moteur(s) ! Rien ! Encore un coup dans l'eau..., non l'ISS était simplement un peu en retard sur l'horaire prévu, autre désagrément, elle est passée loin du centre de la Lune, que s'est-il passé ? De toutes manières le transit étant fini, on ne peut que constater que l'emplacement utilisé était loin de l'idéal !
De retour, vérification des données fournies par CalSky, et là surprise, la bande s'est déplacée de presque 700m en moins de deux heures ! De plus, l'erreur d'orientation aurait dû compenser alors que sur le terrain... ...non ! L'analyse des images laisse penser que deux kilomètres plus au Nord (Vers Riblaire) cela aurait été bien mieux (et moins loin!)... …bref une première, CalSky s'est « trompé » ! L'horaire du transit, l'emplacement de la bande, bien des informations erronées qui auraient pu compromettre la réussite de la photo, et qui l'ont dégradée car avec une seule image (par caméra) de l'ISS (devant la Lune), est-ce que l'on peut parler de réussite ? Heureusement un simple logiciel d'édition photo permet de corriger grandement le résultat, en (ajoutant et) recentrant des ISS de « substitution ».
Oui, c'est un peu de la triche mais en cherchant la petite bête, un chapelet (ou un filé) est un impossible à voir en « vrai », il s'agit forcement d'un montage ! Et qui dit montage, implique que l'on s'éloigne de la réalité. Et pour déculpabiliser, il faut avoir conscience que presque toutes les photos (sauf en RAW) sont retouchées (à divers degrés), car l'image qui sort d'un appareil photo est déjà traitée en interne dans le but d'améliorer le rendu, et encore plus si la photo est prise avec un smartphone ! Les filtres (rajouter des oreilles de chat, une grosse barbe, déformations) sont un bon exemple de photos qui sortent directement d'un appareil et qui n'ont rien de véridique ! Tant que la photo n'est pas à visée scientifique, il est plutôt souhaitable d'en améliorer l'esthétique, et ce qui l'est tout autant c'est que le lecteur en soit informé, ce qui est rarement le cas !
Martin
atelier du 21 septembre
L'Automne arrive ! La nature aux couleurs chatoyantes, les feuilles mortes sont pour bientôt, en revanche l'inévitable cortège de nuages est déjà là ! C'est donc au chaud (un peu trop d'ailleurs) dans la grande salle du centre Prométhée que nous nous sommes réunis cette fois-ci.
Florence à débuté la soirée en nous faisant un petit compte-rendu de la récente assemblée générale du CSC, où comme l'année dernière le club d'astronomie était absent de la liste des acteurs ! On nous avait encore oubliés, il est vrai que nos activités nocturnes se sont pas propices aux relations courantes avec la « direction ».
Ensuite Julien nous a fait faire un tour d'horizon de la pageFacebook qu'il anime pour le club, nous présentant Futura dans les étoiles (page de Futura-Science, comme son nom le laisse deviner) qu'il republie sur la nôtre. Autre œuvre plus personnelle de Julien dévoilée à cette occasion, une vue d'artiste (en peinture et sans pinceaux) d'une conjonction Soleil-Terre-Jupiter vue depuis Mercure, où notre belle planète a subi un désastre d'une autre ampleur qu'un virus… … type hiver nucléaire, situation chère au fans de SF, ici une explosion Gamma (comme dans Hulk).
Nous avons aussi pu voir (enfin !) la lunette offerte par M. Carpentier, une 70/900 (Mizar, Nature et Découvertes), qui n'a pas été réellement testée ! En intérieur et sans instruments de contrôle (étoile artificielle, banc optique...) difficile de se faire une idée de la qualité optique. Nous avons reçu une demande de la part de l'école Marcel Pagnol de Loretz d'Argenton pour animer un atelier sur l'infiniment grand, peut-être que la nouvelle lunette pourrait s'y révéler utile. La soirée s'est terminée en regardant quelques photos et dégustant des cookies aux fruits secs confectionnés par Florence, accompagnés du traditionnel jus de pommes maison de Robert. La séance photo a d'ailleurs commencé avec ses photos de vacances dans les Pyrénées, puis Martin a pris le relais en revenant sur les récents transits de l'ISS (devant la Lune) qui ont eu lieu dans le thouarsais (voir dossier), et d'autres photos plus anciennes dont celles de l'atelier photo du 18 Juillet. Partis à la recherche de comètes qui se sont trop bien cachées, nous sommes revenus avec des galaxies et nébuleuses, au moins nous n'étions pas bredouilles !
Photos (de Martin) présentées à cet atelier (utilisez la molette de votre souris pour zoomer)
C'est la reprise !!! atelier du 7 septembre :
Cela faisait bien longtemps que nous n'avions eu l'occasion (le droit) de nous rassembler pour contempler la voûte céleste. Beaucoup ont choisi de décaler leurs escapades estivales, nous étions donc peu nombreux (7), facilitant la gestions des « gestes barrières ». Nous nous sommes retrouvés vers 20h30 sur le parking d'Anne Desrays, peut-être un peu tôt, car d'habitude c'est à ce moment que l'on partage les gâteaux « maison » en attendant que le Soleil laisse place à la nuit. Évidemment, avec les conditions actuelles cette tradition (conviviale) est proscrite, seuls les bavardages (et la recherche de l'interrupteur des lampadaires) restaient. Nous avons commencé nos observations avec le duo des géantes gazeuses. Jupiter entourée par Europe et Callisto à sa gauche et à sa droite Io et Ganymède presque équitablement répartis, ensuite Saturne et ses anneaux. Nous avons à ce moment marqué une petite pause en attendant le crépuscule astronomique, où nous avons tout de même dégusté (le terme est exagéré) quelques galettes (palets et cookies) industriels avec leurs emballages individuels (bon pour le sanitaire, moins pour l'environnement !), arrosés de jus de raisins ou multi-fruits selon les goûts. Une fois le ciel assez sombre, un oculaire grand-champ fut installé pour profiter des (très ténues) extensions de la galaxie d'Andromède (M 31) et voir ses voisines M 32 et 110. Les observations se sont conclues avec des nébuleuses, planétaires puis diffuses, avec l'anneau de la Lyre (M 31), l'haltère (M 27) pour finir avec le Lagon (M 8). La soirée s'est terminée en regardant quelques photos (de Martin, avec commentaires), des récentes, avec le transit de l'ISS devant la quasi (99%) pleine-Lune (le Jeudi 3 Septembre 2020), et des plus anciennes (Juillet-Août) qui n'ont pas encore été publiées car pas encore « développées ». Avantages dont seuls les membres présents ont bénéficié (en plus de l'exclusivité des photos), Florence a fabriqué et offert (à notre arrivée) un joli masque (et efficace avec son voile intissé inclus) à l'esthétique en accord avec notre atelier. Un grand merci à elle (pour le ravitaillement aussi)... ... et à Lucas et son télescope, étant peu nombreux le dobson du club est ainsi resté au chaud, écourtant la séance de rangement !
Martin
Montage vidéo (time-lapse) pendant que Martin guette l'ISS | ![]() |
Autre time-lapse pris au cours de l'atelier. Quels sont ces points lumineux qui descendent vers l'horizon ? | ![]() |
Réponse: |