Contribution de Jean Pierre Vergne :

L’instrument qui a réalisé les courbes sur les planches de bois est un cadran solaire. Les courbes dessinées par la brûlure du soleil sont des arcs diurnes ou courbes de déclinaisons et figurent sur de nombreux cadrans solaires. Ici, le gnomon est remplacé par une lentille de Fresnel. Il existe d’autres instruments de ce genre qui sont des méridiennes acoustiques. Le gnomon est remplacé par une lentille qui focalise la lumière sur un petit canon avec de la poudre. A midi pile la poudre explose et la détonation sert à régler sa montre. Le plus célèbre est le canon-méridien du jardin du Port Royal à Paris qui a cessé de fonctionner en 1914.

« Dans ce jardin tout se rencontre
Excepté l’ombrage des fleurs ;
Si l’on y dérègle ses mœurs,
Du moins l’on y règle sa montre. »
Abbé Delisle, 1738-1813

En DEUX-SEVRES, à Aiffres Monsieur Claude Guicheteau a réalisé en 1990 un canon de midi en bronze et laiton, il est aussi le créateur d’un magnifique cadran solaire pour aveugles. Les rayons du soleil traversent une grosse boule en cristal et sont focalisés sur des méridiens en inox. Le méridien qui est chauffé par le soleil est détecté au toucher et une gravure en Braille donne l’heure. Monsieur Claude Guicheteau est aussi l’auteur de l’inventaire sur les cadrans solaires des Deux-Sèvres.


  

atelier du 19 février

8 membres étaient présents pour cet atelier.
>>> Notre animation péri-scolaire à l'école de Ste Verge approche :
- D'abord, Ginette nous a lu avec brio différents poèmes qu'elle va proposer à un groupe d'enfants. Les jours prévus, pour illustrer ces beaux textes, Eugène pilotera Stellarium et montrera des constellations, des nébuleuses voire des dentelles du ciel.
- Dans un second temps, Claire parlera des origines des noms des étoiles et constellations.
- En parallèle, Michel montrera le fonctionnement de son planétaire pour l'autre groupe d'écoliers.

>>> Puis Daniel nous a montré les vidéos qu'il a réalisées avec un logiciel de mathématiques (Geogebra) pour expliquer, selon le moment de l'année, les formes des "Brûlures Solaires" de Charles Ross (à voir dans le compte-rendu du 5/02). Colombe a remercié Daniel pour ce travail ; elle compte utiliser ces réalisations pour aider les visiteurs du Château d'Oiron à comprendre l'aspect scientifique de cette œuvre originale. Selon Colombe, nous pourrons présenter notre atelier et nos propositions d'animation à sa collègue Agathe, chargée d'action éducative au Château d'Oiron.

>>> Enfin, Robert nous a parlé du logiciel "PRISM" dédié à l'astrophotographie. Tout peut être automatisé avec Prism : depuis la mise au point, en passant par le guidage, en continuant par la prise d'images, leur pré-traitement et jusqu'à l'ouverture et la fermeture du toit protégeant votre télescope. Inutile de dire qu'il est bien trop tôt pour que l'ObservaThouars se procure un tel outil !!! Mais si vous n'avez pas de télescope vous pouvez aussi en piloter un à distance (au Chili par exemple), auprès duquel vous aurez au préalable réservé un temps d'observation...
Lors du stage de formation à ce logiciel, Robert a rencontré Romain, un astronome aguerri, dont le site mérite plus d'un détour ; son adresse est : https://pittinromain.wixsite.com/monsite-1 Nous aurons sûrement l'occasion d'y faire référence.

Robert

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atelier du 5 février

Nous étions 14 présents ce lundi. De l'avis général, il n'y avait pas lieu de rester dehors pour attraper froid, surtout que Colombe s'était jointe à nous pour nous parler de "Brûlures Solaires", l'oeuvre de Charles Ross installée dans une pièce de la demeure du Chat Botté, le château d'Oiron. Cette réalisation consiste en une exposition de 365 planches de bois peintes en blanc qui ont chacune été exposées durant une journée à l'ardent Soleil du Nouveau Mexique qui plus est sous une lentille de Fresnel. Cela a duré du 20 mars 1992 jusqu'au 19 mars 1993. Colombe nous a contactés pour l'aider à comprendre comment les mouvements Terre-Soleil peuvent provoquer des traces courbes dans un sens et dans l'autre ou droites en fonction des saisons : "Peut-être allez-vous pouvoir m'éclairer et que je puisse à mon tour l'expliquer aux visiteurs ? "

           
Daniel, qui avait réfléchi au problème, nous a montré divers schémas, s'est servi de Stellarium, a manipulé un globe terrestre, cela a fini par nous convaincre de la corrélation étroite entre la période de la brûlure (proche d'un équinoxe ou dans une saison donnée) et sa forme. Nous avons pensé à J.P. Vergne, le spécialiste des cadrans solaires, qui aurait pu nous apporter des réponses très précises. On peut regarder un des cadrans solaires qu'il a réalisés : le premier présenté dans le compte-rendu du 6 novembre 2017. On y voit que les lignes suivies par le Soleil s'incurvent dans un sens ou dans l'autre selon la saison.
Voici trois animations pour comprendre le phénomène :

        
Colombe nous a incités à venir admirer cette oeuvre. Ne pourrions-nous pas envisager des animations à Oiron avec notre matériel, comme par exemple une Nuit des Etoiles dans le parc ? Pour elle, le Château doit être un lieu de vie.

Ensuite, nous avons plus ou moins défini l'ordre (aléatoire !) de nos six interventions à l'Ecole de Ste Verge. Priorité sera donnée à l'observation en extérieur si le temps la permet.

Enfin nous avons vu des clichés de la pleine Lune sous toutes les couleurs lors de son éclipse du 31 janvier par notre bonne vieille Terre, mais c'était aux USA . Lien : http://autourduciel.blog.lemonde.fr/2018/01/31/suivez-leclipse-totale-de-la-lune-en-direct/

     

Robert

ateliers de février 2018