J'ai tant lu que mon oeil unique s'est mis à me brûler
comme s'il avait longtemps fixé une nébuleuse.
C'est bien sûr le cas. Certaines nuits claires
à la campagne, les étoiles nous épuisent.
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Comme disent les Bulgares, c'est la faute à la lune.
Très juste quand on y pense. La lune émet
de puissantes ondes comme l'océan
et j'ai été entraîné vers le mal quand
la lune était grosse. Je suis innocent.
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Des années avant Hubble je me suis élancé au loin
dans la nuit et j'ai vu les couleurs sauvages des
constellations. Effrayé par ce spectacle, j'ai nagé dans
l'obscurité d'une rivière en attendant que les étoiles
retrouvent leur blancheur pour s'adapter à mes limites.
atelier du 18 avril :
10 astronomes de l'ObservaThouars étaient présents lundi soir pour admirer :
- la Lune en conjonction avec Jupiter et ses satellites galiléens ;
- divers objets de Messier proches de la constellation du Grand Chien : M46, M50
et M93 ainsi que la grande nébuleuse d'Orion : M42.
Le froid commençant à se faire sentir, les vaillants astronomes ont plié les gaules. Bien au chaud, ils ont fait plusieurs mises au point sur la prochaine animation à l'école de Ducey, puis se sont laissé porter par l'enthousiasme de Claire pour Jim Harrison. L'un des plus grands écrivains américains contemporains nous dit-elle, à la sensibilité d'écorché vif dans un corps de grizzly, romancier à l'écriture luxuriante mais aussi poète contemplatif à la fois mélancolique et brutal.
Voici ce que nous conte Claire :
(Dimanche de Pâques, 27 Mars 2016, jour de changement pour l'heure d'été) :
Accroupie près du lit après la sieste, mon regard errant s'est posé avec insistance sur un de mes livres de chevet et a souri à son titre aujourd'hui si évocateur, a contrario : "Une Heure de Jour en moins". A 19 heures, aux infos, j'apprends la mort de son auteur Jim Harrison, mon écrivain préféré depuis 15 ans. Il y écrit : "La meilleure chose que j'ai apprise des Indiens c'est comment mourir [ . . . ] Qui parmi nous autres Blancs chantera en mourant ?
Puis elle nous lit des extraits de sa poésie en vers libres (écrivain de la nature et des grands espaces, Jim Harrison a passé des milliers de nuits dehors depuis l'âge de 14 ans) :
Berceuse :
Dors
la nuit est là,
jour du chat,
jour de la chouette,
festin de l'étoile
la lune règne sur
son doux sujet, obscure.
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Tu regardes Betelgeuse pour la splendeur
de son nom, mais elle enflamme un autre univers.
Le plus petit de nos soleils effleure la terre
à Gobi, au Sahara, dans le Mojave et le Mato Grosso
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La nuit ne tombe pas - la nuit monte
de la terre, exhalaison.
Elle se rassemble au ras
du sol, croît
pour nous envelopper,
comme si le fond de la mer se haussait à notre rencontre.
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Cette nuit étrange à la fenêtre,
un infime croissant de lune déclinante
près de l'épaule droite de la cathédrale romane
Vénus brillant sans honte au-dessus de la lune,
Vénus sur qui l'église n'eut jamais aucun pouvoir.
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Un astronome peut-il rester insensible à la lecture de tels textes ?
Claire J. et, accessoirement, Robert P.
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atelier du 4 avril :
Nous étions 12 présents lundi soir. Pour commencer, Michel nous a montré le "Tellurion" d'une personne membre des 3AS. Cette dernière n'avait pu faire le montage de ce système Soleil-Terre-Lune. Avec ses compétences en technologie, Michel a réussi à le mettre en route devant nous (voir photos). Toutefois la conception de l'appareil est perfectible : un important porte-à-faux dérègle facilement le mouvement de la maquette de la Lune en particulier.
Daniel nous a invités à consulter la page "Documentation" de ce site, où il a placé une petite animation qui permet d'accéder facilement aux caractéristiques de chacune des planètes.
Ensuite, nous avons visionné quelques photos de l'agréable journée de la Fête de l'Astronomie à l'Espace Mendès-France de Poitiers.
Enfin, nous avons perfectionné nos connaissances sur l'influence du Soleil dans notre environnement grâce à une vidéo de Jeannick.
Cela devient une habitude : Une brioche de Claire accompagnée de pépites de chocolat a calmé nos papilles.