Atelier du 21 septembre :

- Nous avons d'abord vu comment le logiciel avi2bmp a permis d'obtenir une image de Saturne, à partir de la vidéo prise lors du précédent atelier. Les explications fournies dans le précédent compte-rendu ont ainsi été concrétisées. Ce n'est qu'un premier essai que nous renouvellerons quand Saturne sera en position favorable.

- Nous avons ensuite apporté quelques explications concernant les étoiles doubles. On distingue :
- les étoiles doubles "optiques" qui paraissent visuellement proches parce qu'elles ont vues dans la même direction. En réalité elles peuvent être très éloignées l'une de l'autre.
- les véritables étoiles doubles, appelées "étoiles binaires", suffisamment proches l'une de l'autre pour former un système lié par la gravitation. Elles sont alors en orbite autour de leur centre de gravié commun. A des "binaires visuelles" observables dans un télescope, il faut ajouter des "binaires spectroscopiques" qui sont révélées par une variation de leur spectre selon qu'elles s'éloignent ou s'approchent de nous (effet Doppler-Fizeau) en décrivant leur orbite. Dans le cas où la Terre est dans le plan de leur orbite les occultations successives des étoiles compagnons entraînent des variations d'éclat. Aujourd'hui on estime à plus de 100 000 le nombre d'étoiles binaires identifiées. Les orbites des étoiles binaires peuvent être décrites très rapidement (quelques jours pour certaines lorsqu'elles sont très proches !) ou très lentement (10 000 ans par exemple) lorsqu'elles sont éloignées l'une de l'autre (les composantes de Delta de la Lyre sont à 2 années lumière l'une de l'autre !).
Quelques exemples :
- Albiréo binaire visuelle, même triple puisque la jaune est elle même double. Séparées de 130 fois le diamètre de notre système solaire.
- Delta de Céphée : binaire spectroscopique d'éclat variable d'une période de 5 jours 8 heures
- Alcor et Mizar : situées à 3 années lumière l'une de l'autre, cette distance serait trop grande pour qu'elles soient liées dans un système binaire gravitationnel. Mais Mizar est une véritable étoile multiple spectroscopique.
- Sirius, Alpha du Centaure, Capella, la Polaire sont des binaires.
Au 18ème siècle, Hershel a pu constater les déplacements d'une cinquantaine d'étoiles binaires grâce à des observations menées pendant 20 ans.
Pour en savoir plus : cosmovisions.com/etdo.htm

- Nous avons enfin visionné le premier des deux films "Histoire d'étoiles" diffusés sur Arte à l'occasion de la Nuit des Etoiles.

On peut situer les étoiles dans leur cycle de vie, selon leur couleur et leur luminosité.
1ère phase : naissance dans les nébuleuses, pouponnières d'étoiles. Les Pléïades sont un bel exemple de ces "bébés étoiles" bleues qui n'ont que 100 millions d'années. Chaque étoile produit des quantités phénoménales d'énergie : la fusion nucléaire est le mécanisme qui lui donne naissance et la maintient en vie. Cette création s'accompagne en général de la formation de planètes.

2ème phase : l'âge adulte. C'est le cas de notre Soleil, jaune, étoile d'âge moyen, comme 90% de ses consoeurs. Le Soleil vit grâce à une lutte incessante entre deux forces fondamentales :
- la gravité qui tend à le faire s'effondrer sur lui même
- la fusion nucléaire qui lui a donné vie et tend à pousser la matière vers l'extérieur. (Galilée découvre que le Soleil tourne, vit, évolue). Le Soleil nous fournit chaleur et lumière, nécessaires à notre vie, mais les matières expulsées sont à l'origine du vent solaire (aurores boréales) jusqu'aux confins de notre système. Il nous protège du système cosmique galactique, permettant la vie dans cette bulle crée.

3ème phase : les géantes rouges. Exemple Arcturus, étoile plus brillante du fait de son étendue mais plus froide, rouge. L'hydrogène, transformé en hélium, s'épuise dans le noyau de l'étoile. La fusion nucléaire cessant dans le coeur, celui-ci s'effondre sous l'effet de la gravité, provoquant un échauffement qui déclenche des fusions nucléaires dans les couches autour du noyau, créant une expansion des couches externes. Ainsi notre Soleil deviendra 3000 fois plus brillant et 200 fois plus gros qu'aujourd'hui, après avoir avalé ses planètes. Mais ce n'est pas pour demain…

Dans le second film nous aurons l'occasion de découvrir la suite de notre histoire : la vie des naines blanches, les supernovas, les étoiles à neutron, les trous noirs.

Commentaires de Jeannick et Daniel

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atelier du 7 septembre :

Nous étions 9 pour cet atelier de rentrée. Un excellent ciel sans nuage nous a évidemment décidés à mettre en place le dobson. Nous devenons plus performants pour sa mise en station, bien qu’il y ait encore quelques hésitations pour la prise en compte ou non de l’heure d’été. En priorité nous sommes allés dire bonsoir à Saturne. Et nous avons fait nos premiers essais de photo ! Une webcam a remplacé l’oculaire. Une image surexposée est apparue sur le PC utilisé pour piloter la webcam. En réduisant le temps de pause nous avons obtenu une image satisfaisante. Mais une image tremblotante en raison des turbulences de l’air. Nous avons enregistré une vidéo de 20 secondes constituant une collection de 200 photos. Elles devront être sélectionnées et traitées pour en tirer un document valable. Cette expérience nous a permis de constater le très bon suivi du ciel par le dobson et son “Goto” car Saturne est restée centrée dans l’écran sans que nous ayons à recadrer. Ce coup d’essai nous a pris du temps mais nous avons quand même voulu voir Neptune avant de nous séparer. Malheureusement nous ne l’avons pas trouvée, il aurait fallu refaire les réglages…

Le lendemain : traitement des images avec le petit programme “avi2bmp” : elles ont été extraites de la vidéo (.AVI) au format .BMP. Le programme se charge ensuite de les recadrer car les turbulences de l’air les ont décalées légèrement. L’étape suivante consiste à sélectionner les meilleures photos. Après plusieurs essais on en a finalement retenu 8 sur 200. Le programme se charge alors de leur compositage d’où il résulte une photo finale.

 

ateliers de septembre 2015