Nous étions 8 présents lundi soir. L'un d'entre nous étant très optimisme (la météo l'y incitait), nous avons installé le dobson. Mais hélas le ciel n'a pas daigné se découvrir. Nous nous sommes alors repliés en salle pour : 
- finaliser le texte de la lettre d'invitation à la "nuit des étoiles" (voir pièces jointes) ;
- parler du rendez-vous que nous avons avec les enseignants de Pas-de-Jeu le lundi 2 juin à 16h15. Celles et ceux intéressés doivent se retrouver sur le parking du centre socio à 15h45. Nous partirons en minibus (9 places avec le chauffeur) et nous emmènerons les maquettes. Merci de confirmer votre présence ; 
- observer la commodité du système proposé par Daniel pour lire la version numérique de Ciel et Espace ;
- visionner une vidéo consacrée à la Lune (photo 1). Voici quelques éléments recueillis pour les absents :
Il y a actuellement 150 lunes recensées dans le système solaire (dont 62 pour Jupiter). Notre Lune n'est pas la plus grosse (les diamètres de Titan et Ganymède valent environ une fois et demie celui de la Lune et donc un volume 3,5 fois plus grand) mais est la seule qui soit aussi importante par rapport à la planète (Terre) autour de laquelle elle gravite. L'absence d'atmosphère implique que le son ne peut pas se propager, que le spectre de la lumière solaire n'est pas affecté et donc que le ciel reste toujours noir. Le sol sélénite est gris ou marron, sans beaucoup de variété. L'amplitudes des températures est impressionnante : de +132°C à -151°C. Les astronautes qui ont foulé le sol lunaire étaient munis de scaphandres pour les protéger du vide spatial, de l'absence d'oxygène, des températures extrêmes et  des radiations mortelles du Soleil. Des micro météorites viennent fréquemment s'écraser sur la Lune. La couche de poussière (appelée régolithe) qui en résulte a plusieurs mètres d'épaisseur . De grosses météorites se sont aussi écrasées par le passé pour donner des taches sombres appelées mers (photo 2) ; certaines font plus de 1000 km de diamètre. Sur la face cachée, un cratère (mer orientale) ressemble à une cible (photo 3). Une vue d'artiste en donne une idée plus précise avec trois cercles concentriques de montagnes (photo 4). Le cratère Tycho (voir à nouveau la photo 2) est prolongé dans toutes les directions par des rayons de poussières de plus de 1400 km. Au centre, une montagne de débris s'est formée après le recul de la météorite (photo 5).
Dans la  plupart des sociétés, on a d'abord utilisé des calendriers lunaires et ceci par commodité pour compter les jours et par la facilité d'observer les phases de l'astre.
La force gravitationnelle de la Lune sur la Terre maintient l'inclinaison de l'axe de rotation (photo 6) de cette dernière et par là même le rythme des saisons sur notre planète. Cette force explique aussi le phénomène des marées.
Galilée a pointé pour la 1ère fois un télescope vers la Lune. L'origine de celle-ci a été sujette à controverses. Au 19ème siècle, le mathématicien E. Roche a émis l'hypothèse que Terre et Lune se sont formées en même temps avec les mêmes matériaux (théorie de la co-accrétion) à la manière d'un mini système solaire. Mais cette théorie ne convient pas car la teneur en fer des roches lunaires (photo 7) est bien inférieure à celle des roches terrestres. La Terre a un noyau de fer, ce que n'a pas la Lune. 
Georges, le fils de Charles Darwin expose une autre théorie : il affirme que la Lune s'éloigne de la Terre. Il faudra attendre la technologie du laser et le dépôt de miroirs sur le sol sélène pour se rendre compte que la Lune s'éloigne de 3,8 cm par an de la Terre. Suivant cette logique, Lune et Terre étaient très proches dans le passé lointain, avaient des vitesses de rotation très rapides et  devaient peut-être être issues d'un même astre... c'est la théorie de Georges. Mais ses calculs mathématiques n'ont pas permis de faire entrer les deux astres en contact.
Plus près de nous Thomas Jefferson développe la théorie de la capture : La Lune égarée dans le système solaire s'est faite capturer par la Terre. Mais un astre de la taille lunaire ne peut être ralenti même par la Terre...
Suite aux missions Apollo, des roches lunaires ont été analysées et on s'est aperçu que contrairement à la plupart des roches terrestres, elles sont dépourvues d'éléments volatils (eau, potassium). On pense que la croute lunaire est formée de roches qui ont toutes subi une fusion. En revanche les structures des roches lunaires et terrestres sont similaires du point de vue isotopique.
En 1974, l'astronome William Hartmann échafaude la théorie dite de l'impact géant (photo 8) qui a pour le moment l'assentiment de la communauté scientifique : Il y a 4,5 milliards d'année, une planète de la taille de Mars et ayant la même composition que la Terre est entrée en collision avec cette dernière. Une grande quantité de matière s'est trouvée en orbite autour de la Terre (photo 9) et s'est ensuite amalgamée pour former la Lune. La collision a provoqué la rotation de la Terre. La grande majorité de métal a été emmagasiné par elle. Le reste a formé la Lune en moins d'un an et, après l'impact, la Terre a retrouvé sa forme sphérique en une journée !

   Lundi prochain, 2 juin, nous aurons notre atelier à 21h. Nous pourrons parler de la réunion de l'après-midi à Pas-de-Jeu. Claire doit nous montrer son exposé sur l'origine des noms des étoiles et galaxies, avant de le réaliser devant les écoliers. Bien entendu, si le ciel est clair, nous ne manquerons pas une observation.

P.S. Nos interventions à Pas-de-Jeu auront probablement lieu les 20 et 24 juin.

photo 1 : atelier du 26
   
photo 2 : taches sombres et cratère Tycho
       
photo 3 : la mer orientale
   
image 4 : vue d'artiste de la mer orientale
image 5 : le cratère Tycho
   
image 6 : vue d'artiste
     
photo 7 : roche lunaire
  
image 8 : peinture d'Hartmann
  
image 9 : dessin d'artiste. Matière en orbite autour de la Terre après l'impact géant